Lyon : inflexions d’une préfète sur les migrants algériens suscitent une controverse

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Le climat se tend à Lyon avec des propos de Fabienne Buccio, la préfète du Rhône, qui ne laissent personne indifférent. Elle s’est attaquée frontalement aux ressortissants algériens en situation irrégulière, les accusant d’être un facteur clé des crimes violents dans la région.

Dans une interview parue le 30 juillet 2025 sur Progrès, la préfète a révélé que 60 % des actes de violence liés à des vols dans le Rhône seraient attribués à des étrangers, la majeure partie d’entre eux étant des Algériens en situation irrégulière.

Elle a souligné que les « personnes en situation irrégulière » représentent une part significative des délinquants : « Plus de la moitié des 60 % sont des Algériens. Cela crée un climat d’impunité chez eux. Il est difficile de les expulser. Quand ils purgent leur peine, j’essaie de les mettre en Centre de Rétention Administrative (CRA). »

Néanmoins, ses paroles ont déclenché une réaction vive, tant parmi les politiciens que dans le public. Beaucoup parlent de généralisation injuste et de stigmatisation, se demandant où se trouvent les preuves concrètes pour étayer de telles affirmations. Ces commentaires surviennent à un moment où les relations entre la France et l’Algérie sont déjà tendues.

Les obstacles à l’expulsion des Algériens

Elle a également mentionné les difficultés rencontrées pour expulser les Algériens en situation irrégulière. Selon ses dires, le gouvernement algérien refuse régulièrement de délivrer les laissez-passer nécessaires, même pour ceux qui ont purgé leur peine. Fabienne Buccio a même déclaré que cela fait plus d’un an que le consulat algérien à Lyon n’a pas délivré de laissez-passer, ce qui entraîne des blocages.

Cependant, elle a omis d’aborder le fait que les relations consulaires entre la France et l’Algérie sont vraiment tendues, ce qui compromet ces démarches administratives.

Contextualisation d’une montée des discours hostiles

Ces commentaires s’inscrivent dans une tendance plus large à la montée des discours anti-algériens en France, surtout concernant les sujets d’immigration et de délinquance. Au fil des années, certains milieux médiatiques et politiques ont largement contribué à la stigmatisation des Algériens, particulièrement ceux qui sont sans papiers.

Cette dynamique a créé des tensions et des divisions au sein de la société française. Des discours comme ceux de la préfète peuvent accélérer cette victimisation d’une communauté face à des problèmes complexes. Une couverture médiatique minutieuse de cette équipe s’avère cruciale, car des généralisations peuvent nuire à la cohésion sociale. Sans données solides pour appuyer ces affirmations, les préjugés risquent de se renforcer et d’accentuer les fractures dans le tissu social.

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Source : ObservAlgerie

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