Vladimir Poutine persiste dans ses exigences malgré les pressions de Trump

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Le président russe Vladimir Poutine s’est exprimé sur le dossier des négociations pour la paix en Ukraine, lors d’un entretien télévisé à un média russe diffusé ce lundi 24 février. (Photo d’illustration)
Le président russe Vladimir Poutine a abordé le sujet des négociations pour la paix en Ukraine lors d’un entretien diffusé sur un média russe ce lundi 24 février. (Photo d’illustration)

INTERNATIONAL – Bien qu’il se déclare favorable à la paix, attention, pas question d’envisager des concessions ! Vladimir Poutine a affirmé, ce vendredi 1er août, vouloir une « paix durable »en Ukraine, tout soulignant que les conditions posées par Moscou, viables uniquement avec la cession des territoires par Kiev et le rejet de l’adhésion à l’OTAN, restent « inchangées ».

Lors d’une rencontre avec le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, Poutine a indiqué : « Nous recherchons une paix qui dure et qui soit stable sur des fondations solides, satisfaisant à la fois à la Russie et à l’Ukraine. »

En revanche, le président russe n’a pas laissé de place au doute en précisant que « les conditions » requises par la Russie sont fermes : l’Ukraine doit céder quatre régions (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) et la Crimée, annexée en 2014. De plus, Moscou attend de Kiev qu’il renonce à la fourniture d’armes occidentales et à toute possibilité d’adhérer à l’OTAN.

Concernant la guerre en Ukraine, Donald Trump manifeste des sentiments contradictoires depuis plusieurs mois.

Pour Kiev, ces exigences sont inacceptables, car elle exige le retrait de l’armée russe et la garantie des soutiens occidentaux, y compris la continuité des livraisons d’armements et l’établissement d’une présence militaire européenne, ce que refuse le Kremlin.

Poutine ignore l’ultimatum de Trump

Les dernières paroles de Poutine, le froid dans son des propos, ne risquent pas de ravir Donald Trump, qui montre clairement sa frustration face à la prolongation du conflit. Ce jeudi, Trump a qualifié d’« écœurante » la récente vague d’assauts russes et a encore une fois averti Moscou de futures sanctions économiques. « Je ne sais pas si cela aura un effet ; cela dit, nous allons passer à l’acte », a-t-il affirmé depuis la Maison Blanche.

Lundi dernier, lors de son passage en Écosse, Trump avait laissé entendre que le Kremlin avait « 10 ou 12 jours » pour arrêter les hostilités. Mais cette pression ne semble pas avoir eu d’impact et a d’ailleurs entraîné Poutine à annoncer que la production à grande échelle de l’Orechnik, un missile hypersonique de pointe, était lancée. Ce missile, capable de transporter une charge nucléaire, a déjà été utilisé par la Russie l’année dernière pour cibler une installation militaire à Dnipro, une ville du centre de l’Ukraine.

Lors d’un entretien avec Loukachenko, Poutine a également indiqué que la Russie prévoyait de déployer ces missiles en Biélorussie, un pays allié proche de Moscou, enjambant les frontières d’États membres de l’OTAN et de l’UE. « Nos spécialistes – biélorusses et russes – ont sélectionné l’endroit pour établir des positions de batteries de missiles. Le travail pour préparer ces sites est déjà en cours », a précisé le président russe.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a renouvelé, ce vendredi, sa disposition à rencontrer Poutine personnellement pour initier des discussions. Cependant, cette proposition a été, jusqu’à présent, écartée par le Kremlin. « Nous savons qui prend les décisions en Russie et qui doit finalement mettre un terme à cette guerre », a tweeté le président ukrainien, affirmant qu’il était prêt « à tout moment » pour une « rencontre au sommet ».

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