Le président américain ne se ménage pas, surtout quand il s’agit des suites de l’administration précédente. Ce vendredi 1er août, Donald Trump a exigé le renvoi de Dr. Erika McEntarfer, la responsable des statistiques de l’emploi, suite à des chiffres inquiétants concernant le marché du travail. Sa demande a provoqué une onde de choc chez les économistes et suscité l’indignation chez ses opposants.

Lors d’un post sur sa plateforme Truth Social, Trump a accusé McEntarfer d’avoir truqué les résultats pour favoriser la candidate Kamala Harris lors de l’élection. Il a déclaré : « Je demande à mon équipe de la virer, tout de suite ! Elle sera remplacée par quelqu’un de beaucoup plus compétent. Des chiffres aussi cruciaux doivent être justes et ne pas être manipulés à des fins politiques ».

Malgré l’absence de preuves, il a insinué que ces chiffres influents avaient été falsifiés pour présenter une image déformée tant des républicains que de lui-même.

Chocs et révisions sur le marché de l’emploi

Le rapport d’emploi de vendredi a réservé bien des surprises, avec un état du marché plus sombre que prévu. Les experts anticipent un ralentissement économique à cause des nouvelles politiques douanières de Trump. Selon le ministère du Travail, seulement 73 000 emplois ont été ajoutés en juillet, ce qui a laissé Trump écœuré par ces chiffres.

Les recrutements annoncés pour mai et juin ont été révisés sévèrement à la baisse, mettant en lumière une perte totale de 258 000 emplois obtenus sur ces deux mois, avec un taux de chômage qui grimpe à 4,2 %.

Désaccord au sein de la Fed

Ce rapport vient ternir le discours très el orgullo que tenait Trump concernant l’économie. De plus en plus de sondages indiquent une baisse de sa popularité. Tout en clamant que l’économie va bien, il pousse la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d’intérêt pour stimuler davantage la croissance.

Trump a notamment déclaré : « L’économie est sur la bonne voie sous Trump, mais la Fed bloque tout en gardant les taux d’intérêt trop élevés. » Cependant, la banque centrale n’a pas bougé et a gardé ses taux inchangés lors de sa dernière réunion, ce qui causerait, selon certains, un manque de soutien auprès des travailleurs.

La dissension a émergé au sein même de la Fed, où deux gouverneurs ont émis une opinion favorable envers une action de baisse des taux pour soutenir l’emploi. Ils ont publiquement affiché leur désaccord peu avant la diffusion des chiffres négatifs sur l’emploi.

Ces nouvelles données qui remettent tout en question

Les analystes ont été abasourdis par les révisions importantes dans le dernier rapport, ce qui pourrait signaler une détérioration rapide du marché du travail. Heather Long, économiste à la Navy Federal Credit Union, a déclaré : « Ce rapport change vraiment la donne; nous n’avons créé en moyenne que 35 000 emplois par mois ces trois derniers mois. Une baisse des taux devrait absolument être envisagée en septembre pour soutenir l’économie ».

Les attentes des investisseurs concernant les futurs taux directeurs de la Fed ont changé instantanément après cette publication. Ce changement d’attitude pourrait également se refléter dans une future réduction globale des taux pour rattraper le temps perdu.

Selon Jamie Cox de Harris Financial, la Fed pourrait bien regretter de ne pas avoir ajusté les taux plus tôt. « Une baisse pourrait être nécessaire et cela pourrait même être significatif, pour remettre l’économie sur les rails ! »