Une lutte souterraine s’installe entre Édouard Philippe et Gabriel Attal en pleine candidature de Michel Barnier contre Rachida Dati. Horizons et Renaissance ne comptent pas rester passifs alors que les municipales à Paris approchent à grands pas.
Ce qui s’annonce comme une compétition de poids dans le paysage politique sera suivi de près par ceux du mouvement. À l’approche d’une législative partielle à Paris, des alliances se créent autour de ces figures improbables.
Soutien stratégique à Michel Barnier
Durant ce mois d’août, les discussions s’articulent autour de la sélection des suppléants. Pour Michel Barnier, l’équipe d’Horizons envisage de mettre en avant Florence Berthout. Maire du 5e arrondissement, son ancrage dans cette zone est indiscutable, ayant une expérience solide depuis plus de dix ans.
Pour gagner du terrain, Barnier, qui revendique un lien avec la Savoie, devra convaincre les électeurs du 5e, qui englobent de riches quartiers parisiens tels que le 6e et le 7e. Un représentant d’Horizons souligne que pour convaincre dans cette combinaison, le soutien d’une figure locale comme Berthout est essentiel.
À l’heure actuelle, rien n’a été officialisé. La commission des investissements s’est récemment réunie, lorsque Barnier n’était pas encore désigné comme candidat pour Les Républicains.
La complexité des alliances
Du côté de Renaissance, la dynamique s’oriente vers un rapprochement avec Rachida Dati. Anciennement, cette circonscription était contrôlée par Gilles Le Gendre, mais les dernières élections ont entraîné un bouleversement, prenant un très mauvais tournant pour Le Gendre alors que Dati a réussi à s’implanter au cœur de la compétition actuelle.
Un ancien membre macroniste regrette ouvertement l’erreur de ne pas avoir défendu Le Gendre, sa perte a entraîné la confusion actuelle : « Si nous avions maintenu notre position, nous n’aurions pas ce désordre aujourd’hui. » Cela étant dit, Antoine Lesieur a été proposé comme suppléant, bien qu’il reste une figure peu connue du grand public.
Pourquoi la tension est élevée
Le raisonnement à l’œuvre ici est simple. Si Dati sort victorieuse de cette course et rejoint l’Assemblée nationale, elle devra laisser son poste à la Culture. Par ailleurs, si elle aspire à la Mairie de Paris, des décisions stratégiques devront être prises en priorité.
Antoine Lesieur, en cas d’investiture, pourrait prendre pied à l’assemblée pour représenter le mouvement de Gabriel Attal, visant à élargir leur influence au sein de la capitale.
Édouard Philippe dans ses choix
Édouard Philippe, pour sa part, ne montre pas un enthousiasme débordant pour la candidature de Dati. Il soutien fermement Pierre-Yves Bournazel pour porter les couleurs de son mouvement lors des prochaines élections municipales. De solides démarcations sont faites, notamment lorsqu’Édouard s’adresse à France et évoque la nécessité d’un véritable rassemblement.
Il lui est reproché, avec le temps, de prendre ses distances avec Dati et voire d’agir différemment que ses alliés. Dans un tableau politique chargé, Renaissance se retrouve également dans une position délicate.
Une date limite déterminante
Si Antoine Lesieur doit officiellement entrer dans la danse, cela sera perçu clairement comme un soutien pour Dati, marquant un tournant possible dans l’alliance qui pourrait s’annoncer à l’Assemblée nationale. Le jugement sera judicieux face au dépôt de candidature officiel en fin août, une période déjà marquée par une atmosphère électrique, pétillante d’attentes à Paris.
