Ce lundi 4 août 2025, le destin d’Altice France, la société mère de SFR, a été scellé par le tribunal des affaires économiques de Paris, qui a donné son feu vert au plan de sauvegarde rapide pour la restructuration de la dette.
Une dette colossale de 24,1 milliards d’euros
En février, le groupe dirigé par le milliardaire Patrick Drahi avait annoncé avoir trouvé un terrain d’entente avec ses créanciers pour réduire sa dette de 24,1 milliards d’euros. L’objectif était de réduire ces créances de plus de 8 milliards d’euros, réalisant ainsi une dette totale de 15,5 milliards d’euros. L’approbation du tribunal était cruciale pour avancer.
Cette étape pourrait sembler classique dans un premier temps, mais elle s’était transformée en véritable enjeu au moment de l’audience consacrée au plan de sauvegarde rapide le 22 juillet dernier. Lors de cette audition, le procureur avait requis l’adoption dudit plan tout en demandant que trois sociétés du groupe, à savoir SFR, SFR Fibre et Completel (destinée aux entreprises), en soient écartées.
Une demande qui confirmait les inquiétudes soulevées par les syndicats. « Ces sociétés ne sont pas endettées et n’ont jamais contracté de crédit auprès des créanciers signataires de cet accord », avait précisé Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT, à l’Agence France-Presse.
Des discussions pour un potentiel rachat de SFR
Récemment resté en retrait face aux bruits concernant un rachat potentiel de SFR, le PDG d’Altice France, Arthur Dreyfuss, avait souligné, à l’issue de l’audience de juillet, qu’« il n’y a pas de procédure de vente de SFR en cours et qu’aucune offre, même indicative, n’a été reçue à ce jour ».
Cependant, les concurrents d’Altice ont déjà exprimé leur intérêt pour un marché français potentiellement réduit à trois opérateurs. « Il y a effectivement des discussions préliminaires entre les opérateurs », a déclaré, mardi, Laurent Martinez, le directeur financier d’Orange, lors de la présentation des résultats semestriels du groupe.
