Les raisons pour lesquelles Tahiti et Nouméa n’ont pas de vols directs

Estimated read time 3 min read

Depuis l’arrivée des nouveaux modèles comme l’Airbus A350 ou le Boeing 787 Dreamliner, l’aviation mondiale a subi une vraie révolution. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces appareils ne sont pas systématiquement plus rapides que leurs prédécesseurs, mais ils révolutionnent notre expérience de vol. En effet, grâce à des matériaux composites légers, des moteurs plus performants et une aérodynamique étudiée, ces avions peuvent couvrir des distances impressionnantes tout en consommant moins de carburant.

On le voit, les lignes proposant des trajets sans escale atteignant plus de 15 000 kilomètres deviennent courants. Cependant, il est crucial de faire la différence entre le vol non-stop, qui va d’un point A à un point B sans interruptions, et le vol direct, qui peut faire des escales hors de l’arrêt ordinaire.

Les défis techniques et géopolitiques

Au cœur de ces décisions s’inscrivent des critères techniques et géopolitiques. Par exemple, lors d’un trajet comme Paris-Amsterdam, on peut rencontrer des difficultés dues aux vents dominants qui soufflent d’ouest en est. Prenons le vol Paris-Perth : il dure environ 16 heures, tandis que le vol de retour prend jusqu’à 18 heures à cause de ces courants d’air.

Par ailleurs, certaines régions interdites aux survols, telles que la Russie ou certaines zones du Moyen-Orient, peuvent pousser les compagnies à effectuer de sérieux détours. C’est ainsi que le vol entre Paris et Papeete n’est pas proposé en sans escale par Air Tahiti Nui ni par French Bee. La réalité est que le volume de passagers ne justifie pas une telle liaison. Une seule escale à Los Angeles ou San Francisco permet d’effectuer trois fois plus de trajets. Cette manière de servir modifie le trafic, fluidifiant les réservations tout au long de l’année, assurant ainsi la rentabilité des vols.

Durant la crise du Covid-19, alors que des escales étaient interdites, des vols directs Papeete-Paris ont bien été organisés par Air Tahiti Nui, d’une durée de 16 heures et 30 minutes. De plus, un arrêt technique à Pointe-à-Pitre était nécessaire à cause des conditions de vol de retour.

À l’horizon d’une escale unique à Bangkok

En ce qui concerne le trajet entre Paris et Nouméa, les enjeux diffèrent légèrement, car il y a moins de passagers. Historiquement, plusieurs compagnies telles qu’UTA et Air France, proposaient des vols directs variant les escales, mais désormais, c’est Aircalin qui a pris relais en offrant une nouvelle desserte avec une seule escale à Bangkok. Depuis décembre 2024, cette compagnie effectue des liaisons entre Paris et Nouméa avec deux vols par semaine en Airbus A330neo.

Une autre évolution réjouissante pour le tourisme néo-calédonien réside dans le partenariat entre Aircalin et Singapore Airlines. Les deux entreprises vont offrir un partage de codes amicaux sur la ligne entre Singapour et Nouméa, rendant ainsi le processus de réservation beaucoup plus simple pour les échanges de clients.

À partir du 3 octobre prochain, Singapore Airlines ajoutera son propre code aux vols d’Aircalin, faisant le trajet entre Nouméa et Singapour trois fois par semaine. Cela améliore encore l’accessibilité à Paris via les histoires simplifiées par l’hub de Singapour. Par ailleurs, à l’aéroport international de Singapour, une excursion gratuite de deux heures et demie en autocar est offerte aux passagers en transit, permettant ainsi une jolie découverte de la ville pendant les escales.

Related Posts: