Le cancer du côlon n’est pas seulement une affaire de personnes âgées. En réalité, il touche de nombreux jeunes adultes de moins de 50 ans, ce qui est inquiétant. Bien que les raisons précises restent floues, la nourriture moderne est souvent mise en cause. Le Dr Neelendu Dey, un gastro-entérologue de Seattle, alerte sur un type d’aliment dont il recommande vivement de s’abstenir, car il pourrait nuire à notre microbiote intestinal.
Le principal ravageur : produits ultra-transformés
À la pilule énergique, snacks industriels, plats préparés, et autres produits “light” affichant d’innombrables ingrédients, ces produits ultra-transformés sont sous le feu des critiques du Dr Dey. Ce spécialiste du microbiome intestinal critique en effet leur tendance à réduire la diversité de notre flore intestinale, ce qui fragilise notre système digestif et peut mener à des problèmes comme les polypes, qui peuvent évoluer vers un cancer du côlon.
Malgré une certaine impression de praticité et de santé, ces plats regorgent souvent de additifs douteux, d’agents de texture et de sucres raffinés. « Si j’ai le choix, je préfère largement une pomme qu’une barre chocolatée industrielle ! », dit le Dr Dey, soulignant que ce petit choix peut avoir un impact significatif.
Microbiote : votre défense naturelle contre le cancer
Pour saisir l’importance de son message, jetons un coup d’œil au microbiote. Notre intestin possède des milliards de bactéries, lesquelles interagissent avec notre système immunitaire et facilitent la digestion. Plus cette flore est diversifiée, plus elle est apte à résister aux agressions. Et la diversité microbienne est, en grande partie, conditionnée par notre alimentation.
Les avis d’experts suggèrent que pour favoriser notre microbiote, une alimentation riche en fibres – fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses et graines – est essentielle. En nourrissant les familles de bonnes bactéries, on aide à garder harmonie et équilibre intestinal. De plus, des produits laitiers fermentés, comme le yaourt ou le kéfir, renforcent aussi ce principe en offrant une protection contre certains types de cancers du côlon.
À proscrire : viandes rouges, sodas et alcool
En plus des aliments transformés, les spécialistes encouragent également à réduire la consommation de viandes rouges (comme le bœuf, le porc et l’agneau), de charcuteries, de sodas ainsi que d’alcool. Ces produits sont régulièrement associés à une hausse du risque de cancer colorectal, notamment en cas de consommation excessive, une affirmation qui a déjà été mentionnée dans des articles précédents.
L’Institut national du cancer (INCa) souligne que même des quantités modérées d’alcool peuvent constituer un risque. Cela n’implique pas d’éliminer totalement ces aliments, mais plutôt de les consommer moins fréquemment et de privilégier un régime alimentaire équilibré.
Les alertes à surveiller
Toutefois, quelles que soient vos habitudes alimentaires, il est primordial de rester attentif. Si vous ressentez certains symptômes persistants, il serait sage d’en parler à un médecin. Les indicateurs du cancer du côlon peuvent être subtils et facilement confondus avec de simples maux digestifs :
- Douleurs abdominales fréquentes ;
- Alternance entre diarrhée et constipation ;
- Présence de sang dans les selles (rouge vif ou noir) ;
- Ballonnements, fatigue et perte de poids inexpliquée ;
- Anémie sans cause connue.
En cas de doute, n’hésitez pas à privilégier un dépistage précoce qui peut faire toute la différence.
