La sphère du showbiz s’enflamme contre Donald Trump. Le 5 août, plus de 2300 membres de la Writers Guild of America, représentant deux grandes organisations de scénaristes, ont envoyé une lettre percutante à l’administration Trump, dénonçant ce qu’ils qualifient d’« attaque autoritaire sans précédent » sur la liberté de la presse. Des figures emblématiques comme Spike Lee, Adam McKay et Lilly Wachowski figurent parmi les signataires, comme le rapporte un article de Variety.
Dans ce document, les auteurs n’hésitent pas à accuser Trump de mener des poursuites « infondées » contre des médias qui osent défendre leurs critiques. Un exemple cité est celui de Paramount Global, qui a dû verser 16 millions de dollars à Trump suite à un litige lié à une interview de Kamala Harris diffusée sur CBS. La lettre fait également état des intimidations exercées par Trump contre les organes de presse qui relatent des faits concernant la Maison-Blanche, ainsi que de sa tendance à vouloir supprimer les programmes qui le critiquent.
« Pas de roi, mais un président »
La Writers Guild n’émet pas uniquement des critiques à l’égard de Trump. Elle s’attaque également aux élus républicains et à la FCC (équivalent de l’ARCOM en France), qui sont accusés de faire « pression » sur la Corporation for Public Broadcasting, un organisme qui soutient les médias. En plus de cela, ils rapportent les transformations imposées à certaines chaînes de télévision. Cette lettre appelle tous les citoyens et représentants à s’unir contre ce climat d’intimidation : « Nous n’avons pas de roi, nous avons un président. Et le président ne décide pas de ce qui est diffusé à la télé, au cinéma, ou sur scène… Nous appelons nos élus et les acteurs de l’industrie à s’opposer fermement à ces abus. Nous exhortons notre public, ceux qui souhaitent un futur libre et démocratique, à se faire entendre. »
Ce n’est pas la première fois que certains de ces signataires font entendre leur voix contre le président. Par le passé, en 2019, Spike Lee avait déjà incité les Américains à « choisir l’amour plutôt que la haine ». Quant à Adam McKay, il avait exprimé sa profonde déception suite à la réélection de Trump en novembre 2024, en disant qu’il était temps « d’abandonner le parti démocrate » sur les réseaux sociaux.
