Économie d’assurance-chômage : l’exécutif vise 2 à 2,5 milliards d’euros d’économies annuelles d’ici 2030

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Engager des discussions nouvelles sur l’assurance-chômage et le Code du travail faisait partie des annonces budgétaires faites par François Bayrou cet été. Vendredi, le Premier ministre a envoyé une feuille de route aux acteurs sociaux, telle que révélée par Les Échos, pour établir le cadre de ces négociations. Le but ? Réaliser entre « 2 milliards et 2,5 milliards d’euros » d’économies chaque année de 2026 à 2029, puis atteindre un minimum de 4 milliards d’euros d’économies à partir de 2030.

Des objectifs clairs et des propositions déjà formulées

Le gouvernement met en avant l’importance de « travailler plus nombreux » comme justification de cette réforme. Cela s’inscrit dans un contexte où l’Unédic prévoit un déficit de 300 millions d’euros pour 2025.

Pour atteindre ça, l’exécutif envisage plusieurs changements : l’augmentation de la durée minimale d’emploi pour débloquer le droit au chômage, une possibilité de diminution de la durée maximale d’indemnité, des ajustements sur les incitations au retour à l’emploi en fonction des salaires, et un encadrement plus strict des ruptures conventionnelles. Un accent spécifique sera mis sur l’emploi des seniors, avec une idée de « renforcer l’effort » pour cette catégorie.

Des syndicats déjà mobilisés en opposition

Les déclarations du gouvernement ont provoqué une forte réaction des syndicats. La CGT qualifie cette initiative de « plan d’économies violent » qui compliquerait l’accès aux droits pour « les plus précaires » et limiterait la durée d’indemnisation. De son côté, la CFDT parle d’un « carnage total pour les demandeurs d’emploi ». Force ouvrière (FO) a d’ores et déjà développé un appel à la mobilisation et à la grève, avec un préavis couvrant la période du 1er septembre au 30 novembre.

Parallèlement, les principales confédérations syndicales ont lancé une pétition contre le « budget Bayrou », qui a déjà rassemblé plus de 300 000 signatures, ainsi qu’une plateforme de « décodage » des propositions. Leur but est clair : s’opposer à une réforme jugée socialement injuste, surtout après qu’un accord, conclu en novembre 2024, ait provoqué des changements récents en avril.

Les semaines à venir s’annoncent alors tendues. Avec un gouvernement résolu à faire avancer sa réforme et des syndicats déterminés à la combattre, l’avenir de l’assurance-chômage pourrait devenir une des principales préoccupations à la rentrée.

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