Le PS réagit avec indignation à la comparaison avec Le Pen et Bardella par le MoDem

Estimated read time 3 min read
Boris Vallaud a annoncé sa candidature au poste de Premier secrétaire du PS, en concurrence avec Olivier Faure.
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, avec le président du groupe parlementaire, Boris Vallaud.

Récemment, une controverse a éclaté dans le monde politique. Alors que François Bayrou s’affairait à promouvoir son projet de budget sur YouTube, le MoDem, son parti, s’est mis dans une position délicate avec une publication sur les réseaux sociaux qui visait à illustrer une idée : le coût du populisme.

Cette image représentait, côte à côte, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Jordan Bardella et Olivier Faure, avec ce commentaire : « Leur populisme nous coûte cher ». Cette comparaison outrancière a énormément déplu aux membres du Parti Socialiste, qui n’ont pas hésité à le faire savoir publiquement.

Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, ne s’est pas privé de critiquer cette action. Pour lui, il est inacceptable de mettre Olivier Faure sur le même plan que les leaders de l’extrême droite : « Campagne scandaleuse et méprisante qui abaisse le débat démocratique. »

Le président du Conseil National du PS, Luc Broussy, a également haussé le ton. Il a affirmé que : « C’est indigne de placer Faure à côté de Le Pen, cela dégrade le débat public. »

Cette polémique n’a pas seulement agité les rangs du PS. Benjamin Lucas, député écologiste, a aussi exprimé son choc : « Comment peut-on mettre sur le même écran ceux qui luttent contre l’extrême droite avec ceux qui la portent ? »

Retrouver la crédibilité perdue ?

Uniquement après les réactions hostiles majoritaires, le MoDem a décidé de retirer ce visuel. Une responsable du parti a expliqué : « C’était une erreur manifeste d’avoir posté cela et nous l’avons supprimé rapidement. »

Toutefois, le mal était déjà fait. Boris Vallaud, chef des députés socialistes, a réagi encore plus fermement : « Effacer une campagne honteuse, c’est la moindre des choses. Il faudrait également envisager des excuses, surtout en étant le parti au gouvernement. »

Cette saga, bien plus qu’un simple incident, révèle des tensions persistantes entre François Bayrou et les socialistes. En effet, ces derniers montrent leur mécontentement face à l’échec de la réforme des retraites et évoquent même des menaces de censure concernant le budget à venir.

Pour faire adopter son projet de budget à l’automne, François Bayrou aura besoin du soutien de 289 députés. Compte tenu de cette controverse, obtenir la confiance des 66 députés socialistes semble de plus en plus compliqué.

Une proposition controversée de supprimer certains jours fériés, émise par Bayrou, a été très mal acceptée par les Français, selon un sondage récent.La gauche reste divisée un an après la nomination de Lucie Castets, avec des fractures apparentes.

Related Posts: