Juste avant de discuter avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron s’est adressé aux journalistes ce dimanche après une réunion en visioconférence avec la coalition de soutien à l’Ukraine. Selon l’Élysée, cette visite à Washington avec d’autres chefs d’États européens vise à renforcer la collaboration entre l’Europe et les États-Unis pour obtenir une paix durable qui assure la sécurité de l’Ukraine et de l’Europe.
Affichage d’une Europe unie et forte aux côtés de l’Ukraine
Macron a souligné l’importance d’un front unifié lorsde cette réunion à Washington, déclarant : « Nous n’allons pas seulement accompagner le président ukrainien, mais défendre les intérêts européens également. » Il a aussi insisté pour que tous les pays européens soient représentés aux sommets concernant l’Ukraine, soulignant qu’il n’y a pas de discussions sur la sécurité de l’Europe sans leur participation.
Par la même occasion, il a rappelé que les membres de la coalition de volontaires, y compris de nombreux pays européens, l’UE, l’OTAN, l’Australie et le Canada, veulent voir émerger une paix forte et viable.
Questions de sécurité pour l’Europe
Macron et ses partenaires projettent aussi de s’adresser aux Américains pour connaître la portée de leur aide potentielle aux propositions de garanties de sécurité pour l’Ukraine dans un éventuel accord de paix. C’est un aspect crucial qui pourrait empêcher de nouvelles agressions russes contre l’Ukraine.
Peu après, Ursula von der Leyen a salué l’engagement de Trump à offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine, similaires à l’article 5 de la défense commune de l’OTAN. Lors de son retour d’une rencontre avec Vladimir Poutine en Alaska, Trump avait évoqué ce type d’approche sans que l’Ukraine devienne membre de l’OTAN, vu que cela serait interprété par Moscou comme une menace.
Macron, lui, est resté vigilant, affirmant que des garanties théoriques ne suffisent pas, et qu’il faut se concentrer sur le fond des discussions de sécurité tant pour les Européens que pour les Français.
Pérennité de la sécurité en jeu
Dans un ton ferme, Macron a exprimé ses doutes quant à la volonté de Poutine d’apporter la paix, déclarant « non » à cette supposition. Pour lui, seules les propositions russes sonnent comme une capitulation, ce que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a qualifié de « mensonge abject » sur Telegram. Macron a aussi précisé qu’aucune discussion territoriale sur l’Ukraine ne peut se dérouler sans la présence des Ukrainiens.
La délégation européenne qui se rendra à Washington comprendra de grandes figures politiques, dont Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, le président finlandais Alexander Stubb—un interlocuteur favorable à Trump, et la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
