La situation d’Intel est préoccupante et a poussé l’administration Trump à envisager d’intervenir dans la stratégie industrielle du pays. En effet, cette société, qui était autrefois un pilier de l’industrie des semiconducteurs, traverse une période difficile que les analystes craignent pourrait compromettre le leadership technologique des États-Unis face à la montée de la Chine.
Les enjeux dépassent de loin le simple cadre économique ; ils touchent à des questions essentielles de sécurité nationale.
Premièrement, le nouvel CEO d’Intel, Lip-Bu Tan, qui a pris ses fonctions en mars, peine à stabiliser la direction de l’entreprise. Avec des ventes stagnantes et un décalage technologique notable par rapport à TSMC et Samsung, la situation semble critique. Son plan de redressement, qui englobe des coupes budgétaires et des réductions d’effectifs, a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, qui y voient un désengagement face à la quête du leadership technologique.
D’après un article de Bloomberg, la Maison Blanche se pencherait sur un investissement d’environ 10 % dans Intel. Cela pourrait faire des États-Unis le principal actionnaire de cette entreprise en difficulté.
Un coup de pouce grâce au CHIPS Act
Cette initiative d’investissement, avoisinant 10 milliards de dollars, reposerait sur la transformation d’une partie des 10,9 milliards en subventions CHIPS Act qui avaient été attribuées à Intel, en actions. Ce mouvement changerait profondément la donne en matière de soutien public : au lieu d’une simple aide financière, le gouvernement obtiendrait une influence directe sur la stratégie de la société.
