L’escalade continue. Ce jeudi 21 août, Gaza City a une nouvelle fois été ciblée par des bombardements israéliens, causant des destructions dans plusieurs quartiers, notamment Jabaliya et Nazla au nord-ouest, ainsi qu’à Sabra. Selon la Défense civile de Gaza, au moins 48 vies ont été tragiquement perdues suite à ces frappes.
De son côté, l’armée israélienne se prépare à intensifier ses opérations terrestres. D’après le communiqué de Tsahal, cinq divisions seront mobilisées pour s’attaquer à Gaza City, un des derniers bastions du Hamas. En addition, 60 000 réservistes seront rappelés début septembre.
Après plus de 22 mois de conflit, le ministre de la Défense, Israël Katz, a validé mercredi le plan d’attaque sur Gaza. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou doit approuver la dernière phase de cette opération aujourd’hui. Mercredi, les forces israéliennes ont déclaré être en territoire périphérique de Gaza.
Israël n’a pas encore donné de réponse formelle à une nouvelle offre de médiation pour une trêve liée à la libération des otages actuellement à Gaza. Cette proposition a été acceptée par le Hamas ce lundi.
Plan d’évacuation pour le matériel médical de Gaza
Alors que l’appel à évacuer Gaza City devient de plus en plus pressant, l’armée invite les chefs d’hôpitaux à élaborer un plan pour le transfert de matériel médical vers le sud. Elle assure aux responsables qu’un lieu pour opérer, tel qu’un hôpital de campagne, sera fourni. Cependant, ces exigences sont rejetées par le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, qui affirme que cela affaiblirait le système de santé déjà rongé et priverait plus d’un million de personnes de soins médicaux.
Depuis début août, le cabinet de sécurité, piloté par Netanyahou, a validé un plan dont l’enjeu est de conquérir Gaza City et les camps de réfugiés afin d’assurer le contrôle total sur cette zone et libérer les 49 otages, dont 27 auraient perdu la vie selon l’armée, enlevés depuis le 7 octobre.
À l’heure actuelle, Israël détient environ 75 % des territoires palestiniens, plongeant plus de deux millions de résidents assiégés dans une crise humanitaire alarmante. Hier, la Croix-Rouge a qualifié d’intolérable la montée des violences, ajoutant que cela signifie plus de morts, de déplacements et de destructions dans la région.
