« C’est le moment pour Cook de partir ! » Tel est le message que Donald Trump a passé sur son réseau social Truth le 20 août, appelant à la démission de Lisa Cook, gouverneure de la Réserve fédérale (Fed) et membre du comité de politique monétaire. Cette pression, visant à influencer une institution que Trump considère trop lente à promouvoir sa politique économique, ne passe pas inaperçue.
Bill Pulte, à la tête de l’Agence de financement du logement (FHFA), et nommé par Trump lui-même, a proféré de sérieuses accusations contre Cook. Il l’a accusée d’avoir « falsifié des documents de banque et des enregistrements de propriété pour obtenir des conditions de prêt plus favorables » pour deux prêts immobiliers, comme l’a rapporté Bloomberg.
Suite à ces déclarations fracassantes, le directeur de la FHFA a demandé au département de la Justice d’initier une enquête sur cette affaire, soutenant que de telles actions contreviennent à la loi pénale sur la fraude aux prêts immobiliers.
Conflits croissants entre Trump et la Fed
Si Cook venait à démissionner, cela donnerait à Trump une occasion en or de s’assurer un plus grand contrôle sur la Fed, puisque deux postes seraient à renouveler. L’ambition de Trump ? Que la banque centrale abaisse les taux d’intérêt rapidement, à l’appui de ses mesures offensives sur le marché, incluant des augmentations de droits de douane et des baisses d’impôts pour les plus riches.
Trump a vu un allié en Jerome Powell, le président actuel de la Fed, qu’il juge trop lent à ajuster les taux. En avance sur son temps, Trump aspire à nommer une personne plus en phase avec ses idées, ceci étant prévu pour mai 2026 lorsque le mandat de Powell sera à son terme.
Ce choix portera la marque des enjeux stratégiques, les tensions de la guerre commerciale que Trump aest accrue rendant les perspectives économiques tout autant incertaines.
Onze candidats pour succéder à Jerome Powell
D’après Scott Bessent, le secrétaire au Trésor, le gouvernement recense pas moins de onze candidats potentiels pour le poste. Trump devrait recevoir plusieurs propositions dès début septembre.
Par ailleurs, une récente démission au sein de la Fed a déjà permis à Trump d’installer un de ses proches, Stephen Miran, en tant que conseiller économique, avant le renouvellement prévu de ce poste à la fin janvier de l’année prochaine.
La candidature de Miran, qui a déjà pris la parole dans les médias pour promouvoir les politiques économiques du président, est en attente de validation par un Sénat majoritairement républicain.
