Être en désaccord avec Donald Trump peut vraiment créer des vagues. Ce vendredi 22 août, le domicile de John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale, est sous les feux des projecteurs. La perquisition se déroule dans le Maryland, là où Bolton a autrefois conseillé le président républicain, avant de s’élever contre sa politique.
Des soupçons d’informations classifiées
« NOBODY est au-dessus de la loi… Les agents du FBI sont sur le terrain », a tweeté Kash Patel, le directeur du FBI, sans préciser davantage. Interrogé par les médias, Trump a affirmé qu’il n’était pas informé de cette perquisition et a lancé des critiques caustiques à l’encontre de son ancien conseiller. « Je ne suis pas du tout un fan de John Bolton. C’est un moins-que-rien », a-t-il déclaré. Il a ajouté que Bolton n’était pas un individu très intelligent et pourrait être dans une posture « antipatriotique ».
Un porte-parole du FBI a indiqué au New York Times que les agents réalisaient une opération valide sous autorisation judiciaire dans la région. L’objectif de l’enquête semble être de déterminer si Bolton a divulgé ou détenu des informations sensibles sans autorisation, d’après deux sources.
À son retour à la Maison Blanche en janvier, Trump avait déjà menacé Bolton de répandre des informations sensibles lorsqu’il était en poste, entre 2018 et 2019, dans un décret exécutif controversé.
Bolton et les tensions avec l’administration Trump
Des allégations similaires avaient circulé auparavant, principalement lors de la publication du livre de Bolton, intitulé La pièce où ça s’est passé, où il dépeignait Trump comme obsédé par ses intérêts personnels plutôt que par le bien commun.
Le président américain a en outre privé Bolton de la protection du Secret Service, traditionnellement accordée aux anciens hauts responsables. Il a allègrement critiqué et considéré Bolton comme un « idiot », revoyant même ses accès à des informations de sécurité.
Bolton a réagi à ces actions en disant n’être « ni surpris ni ravi » par la décision de Trump. Il a aussi révélé qu’il avait été la cible d’un projet d’assassinat orchestré par l’Iran, cherchant à venger la mort d’un général tué lors d’une opération ordonnée par Trump.
Souvent vu sur les studios de Fox News, Bolton a fréquemment critiqué l’approche de Trump envers les relations externes, depuis l’Iran jusqu’à la Corée du Nord. Sa renommée a commencé alors qu’il était ambassadeur à l’ONU durant le mandat de George W. Bush, pendant la guerre en Irak.
La position de Bolton sur la scène mondiale
Maintenant âgé de 76 ans, il н’avait jamais caché son inclination pour l’intervention militaire plutôt que pour des sanctions. Dans des interviews récentes, il ne s’est pas privé de critiquer les décisions prises par le président Trump face à Poutine, affirmant que « Trump n’a pas été défait, mais Poutine a remporté le match ».
Dans une discussion sur ABC News la semaine dernière, Bolton s’est désolé de l’attaque constante de Trump contre lui et d’autres, qualifiant le second mandat éventuel de Trump de « présidence vengeresse ».
Critiquant également la nomination de Kash Patel à la tête du FBI, il craint que l’ancien procureur « venge des ennemis politiques ». En réponse à cette nomination, des élus démocrates avaient aussi exprimé de vives inquiétudes, craignant un recours malveillant aux forces de police.
Mis à jourà 17 h 30 avec complément d’information sur la réaction de Donald Trump.
