François Bayrou réagit vivement aux propos de Sandrine Rousseau sur les agriculteurs

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Lors d’une conférence de presse donnée ce lundi 25 août, le Premier ministre a déclaré qu’il était choqué par les propos de Sandrine Rousseau sur la « rentabilité » des agriculteurs, alors que la loi Duplomb était sur le point d’être adoptée.

François Bayrou a évoqué des remarques faites par la députée écologiste lors d’une interview menée en juillet, tout en consacrant cette conférence à divers sujets, y compris le budget national. Rousseau avait affirmé : « La rentabilité des agriculteurs, je n’en ai rien à péter », une phrase qui a été ressentie comme une véritable offense par beaucoup dans le secteur agricole.

Le Premier ministre a noté que ces mots ont semblé être « un crachat au visage » pour les agriculteurs, poursuivant : « Comment peut-on ignorer ceux qui souffrent, tandis que nous observons une volonté de détruire ceux qui essaient de s’en sortir ? C’est là où certains mouvements semblent vouloir conduire notre pays, et ça ne représente pas les valeurs de la France. »

Des mots qui résonnent avec la loi Duplomb

Les commentaires contestés de Rousseau proviennent d’un échange qu’elle avait eu avec Le Média le 11 juillet, alors qu’elle critiquait la loi Duplomb, qui vise entre autres à réintroduire certains pesticides, dont le néonicotinoïde, pour l’agriculture.

Cette législation a été votée par le parlement le 8 juillet derniers et a suscité de vives tensions. Des élus de gauche, en réaction, ont saisi le Conseil constitutionnel, qualifiant cette loi de « menace grave » pour la santé publique et l’environnement.

Rejet du terme de ‘rentabilité’

Sandrine Rousseau a ensuite mis en lumière l’usage du pesticide Acétamipride, le qualifiant de « chlordécone d’aujourd’hui », en soulignant que son application entraînait des risques pour la santé publique, promulguée uniquement à la demande de la FNSEA, au lieu d’être partenariale.

Elle a également manifesté ses préoccupations sur l’augmentation des maladies chez les enfants, reliant cette épidémie à l’utilisation de produits phytosanitaires. Rousseau a clairement réfuté l’idée que la »rentabilité » des agriculteurs doit se faire au détriment de l’environnement et de la santé humaine, déclarant que « l’argent sale ne vaut pas davantage ».

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