Jordan Bardella : vers une victoire suite au départ de Bayrou ?

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Le président du RN, Jordan Bardella, a pour ambition de convaincre Emmanuel Macron de dissoudre une nouvelle fois l’Assemblée nationale dans l’espoir d’atteindre le poste de Premier ministre. Cette manœuvre, si elle est accueillie joyeusement par certains, demeure source d’inquiétude pour d’autres qui redoutent une impasse à Matignon. Une dissolution pourrait pourtant offrir une vision plus claire du futur politique de Marine Le Pen.

Pour certains, l’histoire ne se répète jamais, mais Jordan Bardella semble déterminé à prouver le contraire. Depuis la récente annonce d’un vote de confiance pour François Bayrou, le président du RN remet en cause l’issue des événements passés. Il s’était projeté à Matignon après la dissolution imprévisible de juillet 2024, mais la défaite lors du second tour lui a calmé ses ardeurs.

« Je demande un retour citoyen à travers la dissolution ou la démission d’Emmanuel Macron », a exprimé Jordan Bardella avec conviction jeudi lors de l’université d’été du Medef. Dans un entretien à TF1, il a également affirmé, « Nous sommes prêts à incarner l’alternance, que ce soit lors d’élections législatives victorieuses ou lors de la présidentielle dans les années à venir.”

Bien que peu de membres du Rassemblement national envisagent réellement une démission de Macron, une dissolution compte parmi les idées en vogue. Ce serait une opportunité à saisir,une chance d’éviter un processus électoral anticipé comme cela avait été constaté pendant l’été dernier.

Le RN avait déclaré être préparé pour un « plan Matignon » depuis 2022, bien que plusieurs candidats aient fait des faux-pas, mêlant propos inappropriés, prises de position polémiques et performances médiatiques douteuses. Cette fois, le parti assure qu’il est vraiment prêt.

Politique sans calculs

Pour faire valoir cette intention de gouvernance, le jeune président ne cherche plus à revendiquer une majorité absolue pour assurer sa prise de fonction à Matignon, convaincu qu’il pourra agir en toute liberté.

Le porte-parole du parti, Philippe Ballard, a déclaré : « François Bayrou nous présente des idées que l’on a entendues depuis 45 ans. Maintenant, nous devons prendre les rênes et apporter rapidement un changement, sans arrière-pensées. »

L’ancien directeur du RN, Gilles Pennelle, est remercié pour son pilosité jugée délicate dans la crise, et cède sa place aux députés Thomas Ménaqué et Julien Odoul, responsables de sélections de nouveaux candidats. Avec les trois quarts des 123 députés en position de réinvestir, l’acquisition semble réalisable.

Candidats scrutés minutieusement

Pour les autres candidats, un « protocole de sélection rigoureux » est appliqué, selon le député européen Aleksandar Nikolic. Cela comprend formation à la communication, vérification des comptes des réseaux sociaux et sur la gestion financière des campagnes…

„Rien ne doit être laissé au hasard. Aucune autre formation politique n’examine ses candidats comme nous le faisons aujourd’hui“; souligne le PK ùr.”

Si seulement 60 des 577 circonscriptions restantes n’ont pas encore trouvé preneur, les députés d’Éric Ciotti, actuellement en alliance avec Marine Le Pen à l’Assemblée, obtiendraient un bon nombre de circonscriptions l’année prochaine, leur permettant d’identifier leurs propres candidats.

Une incertitude pour Jordan Bardella à Matignon ?

Dans l’éventualité où une dissolution surviendrait bientôt, et que le RN en bénéficierait, il resterait à considérer si l’accession de Bardella à Matignon serait réellement avantageuse.

« Si le résultat est se voir à Matignon dans un contexte où les leviers sont peu nombreux, et avec un regard à une présidentielle à venir dans un an, ce ne serait pas forcément une bonne affaire, » s’interroge un député du RN.

Des précédents historiques, même en succès politique plus modérés, témoignent d’une telle possibilité, comme Jacques Chirac en 1981 après sa perte présidentielle, ou Manuel Valls, qui n’est même pas arrivé à se qualifier pour le scrutin présidentiel après la primaire socialiste en 2016.

D’autres affirment que ces réflexions doivent être mises de côté. « Nous n’avons jamais abordé ces perspectives cyniquement », insiste le député Charles Alloncle, proche d’Éric Ciotti. « Si l’occasion de gouverner se présente, nous agirons avec intégrité pour redresser préjudices en France.”

Clarifier la situation juridique de Marine Le Pen

La dissolution pourrait également apporter un grand bénéfice à Marine Le Pen, actuellement en proie à une interdiction d’inéligibilité immédiate. Malgré son appel en justice, elle ne devrait pas pouvoir se présenter à de nouvelles élections, avec un potentiel refus de sa candidature aux législatives.

Toutefois, elle a promis d’exploiter « tous les recours viables » devant le Conseil constitutionnel, espérant faire annuler cette condamnation sous d’autres motifs pressants. Cela augmenterait ses chances de concourir à la présidentielle de 2027 sans devoir attendre patiemment jusqu’au verdict de son affaire en appel en 2026.

“Imaginez si nous faisons face à un Bardella éreinté à Matignon tout en retrouvant une Marine Le Pen affranchie en187arg forthcoming-2027. Une inspiration providentielle pour Emmanuel Macron”, conclut un député, qui n’est pas trop fan du président du RN.

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