MÉDIAS – « Tout pour le live ». Joëlle Graven, la mère de Raphaël Graven, a récemment pris la parole sur TF1 dans l’émission Sept à Huit. Elle a évoqué les circonstances entourant la tragique mort de Jean Pormanove, survenue lors d’un live horrifique sur la plateforme Kick. Ce décès soulève aussi des questions face aux accusations de violences envers d’autres influenceurs impliqués dans son parcours.
Avec beaucoup d’émotion, Joëlle a décrit la nuit où son fils a perdu la vie, une nuit qu’elle a tristement vécu de près. « Il s’est tourné vers la caméra et sa respiration s’est brusquement arrêtée. C’était déchirant à voir », a-t-elle confé cette douloureuse expérience aux journalistes de Sept à Huit. Pendant ce live, c’est ses collègues qui ont trouvé son corps avant de devoir interrompre la diffusion. Cette scène dramatique a vite circulé sur les réseaux sociaux, incitant la famille à demander le respect de la mémoire de JP en évitant la rediffusion.
La mort de Jean Pormanove a été qualifiée de « chronique d’une mort annoncée » par la LDH.
Ce triste événement est survenu après plus de dix jours de souffrances pour le streamer: épisodes de « privation de sommeil » et consommation de substances toxiques, comme le rapportait BFMTV. Joëlle a aussi parlé des violences que subissait son fils, tout en mentionnant qu’il ne semblait pas en danger à l’époque. Pourtant, Raphaël avait dernièrement exprimé son désir d’arrêter et avait même envoyé des messages inquiétés à sa mère. « Dimanche soir, je l’ai appelé et il m’a dit : ‘tout va bien, ne t’inquiète pas’. Il a toujours essayé de me rassurer », a-t-elle révélé.
Nicolas, un ami ancien militaire, a quant à lui partagé ses doutes, notant que Raphaël avait de nombreuses préoccupations et qu’il était inacceptable que son ami ait pu vivre une telle situation. « Il pensait avoir des amis, mais je ne comprends pas comment on peut mettre quelqu’un dans une telle détresse », a-t-il confié à Sept à Huit.
Sur la chaîne de Jean Pormanove, première sur Kick France, des scènes de violences visibles et humilignations étaient notoires, notamment liées à un jeune handicapé nommé Coudoux, tandis que Raphaël était parfois physique humilié par d’autres streamers, Naruto et Safine. Fin 2024, une enquête publié par Mediapart avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur cette problématique.
Les résultats de l’autopsie écartent l’intervention extérieure
Joëlle Graven n’a pas porté plainte contre les streamers Fram Naruto ainsi que Safine, qu’elle considère comme des « amis de la famille ». Selon TF1, les résultats de l’autopsie indiqueraient que les causes possibles du décès étaient d’ordre médical et / ou toxicologique, excluant l’idée d’une intervention extérieure.
Ce décès, après des mois de mauvais traitements et d’humiliations, n’a pas laissé la classe politique indifférente. La ministre du numérique, Clara Chappaz, a jugé cette situation « misérable et inacceptable ». Nathalie Tehio, présidente de la LDH, a pour sa part comparé la mort de Jean à « une tragédie inévitable ».
Pointée du doigt pour son rôle, la plateforme Kick, actuellement sous enquête par l’Arcom à la suite du gouvernement français, a promis de revoir ses règles concernant la modération et les contenus.
Kick a également accusé le gouvernement français de profiter de ce drame. Décès de Jean Pormanove : Adil Rami réagit à sa vidéo controversée.
