Ce vendredi, le président russe Vladimir Poutine a intensifié les tensions en menaçant les alliés de l’Ukraine : toute présence militaire occidentale sur le territoire ukrainien serait regardée comme « une cible légitime ». Il a exprimé ces inquiétudes lors d’un forum économique à Vladivostok, peu après une réunion à Paris axée sur des garanties de sécurité pour un futur cessez-le-feu.
Poutine a déclaré : « Si des forces, quelle qu’en soit la provenance, s’établissent sur les lieux, en particulier pendant que des combats font encore rage, elles seront considérées comme des cibles légitimes » pour l’armée russe.
Aucune raison d’être présent
Durant le sommet de la Coalition des Volontaires, co-organisé par Emmanuel Macron et Keir Starmer, 26 pays, principalement européens, ont promis de « déployer des troupes pour renforcer la sécurité en Ukraine ». Emmanuel Macron a précisé que ces forces seront présentes sur le terrain, en mer ou dans les cieux.
Selon Macron, « le jour où le conflit cessera, les garanties de sécurité commencent à s’appliquer », qu’il s’agisse d’un « cessez-le-feu », d’un « armistice » ou d’un « traité de paix ». Il a souligné qu’il ne s’agissait pas d’engager une guerre contre la Russie, mais de dissuader des attaques futures sur l’Ukraine, sans toutefois fournir de détails concrets sur les contributions de chaque pays.
En réponse, le Kremlin a catégoriquement rejeté toute garantie militaire occidentale pour l’Ukraine. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré à l’agence Ria Novosti : « Est-ce que des contingents militaires européens ou américains peuvent assurer la sécurité de l’Ukraine ? Absolument pas. » Il a aussi exigé que la Russie bénéficie de garanties pour sa propre sécurité.
Prévenir une escalade du conflit
Poutine a, quant à lui, insisté sur le fait que toute force occidentale dans le pays serait considérée « comme une cible légitime ». Il a ajouté, « je ne vois juste pas quel sens il y aurait à leur présence dans un cadre de paix durable ». Il a aussi appelé à ce que « personne ne doute que la Russie respectera pleinement de futures garanties » de sécurité pour l’Ukraine.
Depuis février, Paris et Londres, à la tête d’une coalition de volontaires, ne cessent d’organiser des réunions de planification entre chefs d’état-major et ministres. Ces garanties, qui faisaient défaut dans les accords de Minsk de 2014 et 2015, sont vues comme un moyen crucial pour empêcher le retour de la guerre.
Le soutien des États-Unis, ou le fameux « backstop », figurait également à l’ordre du jour des discussions lors d’un appel vidéo récent avec le président Donald Trump, mais aucune annonce significative n’a été faite à cet égard.
