Bonne nouvelle pour Michel Barnier ! À peine dix mois après son départ de Matignon et plus de trois décennies après avoir quitté son dernier mandat à l’Assemblée, l’ex-Premier ministre fait son grand retour. Ce dimanche 28 septembre, il a été élu député de la seconde circonscription parisienne. En tant que candidat des Républicains, Barnier a obtenu 62,6 % des voix face à son adversaire socialiste, l’ancienne ministre Frédérique Bredin. Lors du premier tour, il avait déjà trusté la première place avec 45,2 % des suffrages contre 31,4 % pour Bredin.
À 74 ans, le Savoyard était le grand favori dans cette zone plutôt huppée, regroupant les Ve, VIe et VIIe arrondissements de Paris. Sa candidature, annoncée à la mi-juillet, faisait suite à l’invalidation de l’ex-élu de Renaissance, Jean Laussucq, pour des irrégularités dans sa campagne.
Cela dit, la campagne de Barnier n’a pas été de tout repos. Il a dû composer avec les ambitions concurrentes de Rachida Dati, la ministre de la Culture et maire du VIIe arrondissement, qui a renoncé à sa candidature législative lorsque Les Républicains lui ont apporté leur soutien pour sa future campagne municipale à Paris.
Dans les jours qui viennent, Barnier rejoindra de nouveau l’Assemblée qui l’a éjecté en décembre 2024. Actuellement, il est le 50e député membres des Républicains. L’ex-Premier ministre aspire à siéger au sein de la commission des affaires étrangères et prévoit de s’intéresser aux enjeux autour de l’intelligence artificielle, de la souveraineté et de l’industrie, thématiques précédemment soutenues par Olivier Marleix, décédé cet été et avec qui il partageait une relation proche.
Il est clair que Barnier a plusieurs projets en tête, y compris une idée de commission d’enquête, des questions au gouvernement sur l’actualité internationale, ainsi qu’une proposition de loi touchant des enjeux locaux parisiens. Pour certains cadres des Républicains, pas de doute, ses ambitions dépassent le cadre local. Un député a d’ailleurs plaisanté en déclarant : « L’appétit vient en mangeant. » Et Barnier a confié à un pilier de Renaissance, ancien LR : « Il y a un trou de souris, je vais essayer de m’y engouffrer. »
