À Strasbourg, la polémique liée à la campagne d’affichage municipale continue de créer des vagues. Cette fois, c’est au sein de la gauche que le débat s’enflamme. La mairie a affiché des portraits de personnes âgées, dont celui d’une femme de 66 ans portant un voile. Cette initiative a rapidement été critiquée par Anne-Pernelle Richardot, une élue socialiste, qui a qualifié cela de stratégie politique délibérée de la mairie pour créer une polarisation artificielle . Elle a aussi exprimé que cette affiche banalise un symbole religieux et soulève des questions sur la condition féminine .
La réponse de Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie les Verts, ne s’est pas faite attendre. Elle a accusé la socialiste de stigmatiser Nacera, la femme sur l’affiche, ajoutant qu’elle faisait preuve de harcèlement . J’apporte mon soutien à elle et à sa famille, qui traverse une période difficile. C’est une Strasbourgeoise impliquée, mais du fait de son voile, elle est attaquée par une élue socialiste parmi les extrêmes , a-t-elle déclaré sur France Info.
Indignation générale
L’islamophobie présente à la gauche est profondément choquante, a-t-elle continué. C’est une honte absolue. Cela fait du mal aux gens. Je conseille à tout le monde de chercher cette photo en ligne ; cette femme a plus d’humanité dans le regard – elle est magnifique – que ce que les propos de madame Richardot pourraient laisser paraître .
Après cette déclaration, Anne-Pernelle Richardot a tenté de clarifier sa position sur les réseaux sociaux. Je n’ai jamais eu l’intention de stigmatiser ; mes amis, qu’ils soient musulmans ou non, savent que mon intention n’est jamais de nuire, surtout pas en tant que femme de gauche et républicaine , a-t-elle dit. Ma critique ciblait la stratégie de communication en pleine campagne municipale, non les personnes représentées . Malheureusement pour elle, ses excuses ne semblent pas avoir apaisé les tensions.
Le porte-parole du PS de la Somme, Najib Bayoumi, a été lui aussi frontal, demandant au parti de intervenir et sanctionner correctement l’élue socialiste à l’origine de ce commentaire polémique .
