Chaque soir, suivez l’évolution du conflit en Ukraine grâce à « 20 Minutes ». Ce vendredi a été marqué par le décès d’un photographe français et des frappes importantes visant les infrastructures gazières ukrainiennes.
Vous avez manqué les derniers développements de la guerre en Ukraine? Ne vous inquiétez pas, faisons le point sur l’essentiel du vendredi 3 octobre, marquant le 1.318e jour du conflit.
Événement marquant
C’est une journée de deuil pour la France. Antoni Lallican, un photojournaliste de 37 ans, a perdu la vie ce vendredi suite à une attaque de drone dans le Donbass, une région à l’est de l’Ukraine. Les organisations de journalistes EFJ-IFJ et le SNJ ont annoncé sa mort. Selon le président français Emmanuel Macron, il a été « victime d’une attaque de drones russes ». Un autre journaliste, Georguiï Ivantchenko, a également été blessé lors de cette attaque survenue vers 9h20.
Les deux organisations ont condamné cet acte en évoquant un crime de guerre et ont appelé à une enquête pour identifier les responsables. « C’est la première fois qu’un journaliste meurt à cause d’un drone en Ukraine », soulignent-elles. Rappelons que ces journalistes portaient des équipements de protection et ayant mention d’identifier leur fonction avec le terme « presse » clairement visible.
Antoni Lallican travaillait avec plusieurs médias français tels que Le Monde, Le Figaro, et même des publications étrangères comme Der Spiegel et Die Welt. Depuis 2018, il était aussi lié à l’agence de photos Hans Lucas.
Le nombre total de journalistes tués en Ukraine depuis le début du conflit varie : l’Unesco reporte 22 victimes dans l’exercice de leur métier tandis que le SNJ compte 17 journalistes.
Citation du jour
Ces attaques n’ont aucune légitimité militaire et cherchent uniquement à priver les Ukrainiens de chauffage durant l’hiver.
Ces mots proviennent de Serguiï Koretsky, directeur de Naftogaz, l’entreprise d’État chargée de l’approvisionnement en gaz ukrainien. Dans la nuit du jeudi au vendredi, l’armée russe a lancé une offensive massive avec 381 drones et 35 missiles, ciblant spécifiquement des infrastructures énergétiques. Cette attaque est considérée comme la plus importante depuis le début de l’invasion en 2022.
La Première ministre ukrainienne Ioulia Svyrydenko a dénoncé ce terrorisme contre la population civile, en particulier en ce qui concerne la saison de chauffage. Les opérateurs Naftogaz et DTEK ont précisé que la frappe a touché les structures gazières dans les régions de Kharkiv (au nord-est) et Poltava (au centre). Le PDG de Naftogaz a qualifié certains dommages de critiques.
Les frappes de l’armée russe ciblent les infrastructures énergétiques ukrainiennes depuis trois ans, mais semble que cet hiver, la focalisation s’est principalement portée sur les sites gaziers.
Statistique du jour
13.000. C’est le nombre de porcs perdus suite à une attaque de drone russe qui a causé un incendie dans un élevage porcin au nord-est de l’Ukraine. Le Service ukrainien des situations d’urgence a déclaré qu’environ 13.000 cochons sont morts à Novovodolazka, dans la région de Kharkiv, avec un employé de l’entreprise blessé lors de l’incident.
Des images diffusées montrent les carcasses de ces animaux brûlés chargeant le sol de l’exploitation, dont les installations se sont engageant sur 13.000 m² et qui sont désormais détruites. Malheureusement, les animaux ne sont pas épargnés par la guerre qui dure depuis trois ans et demi en Ukraine, déjà plusieurs frappes avaient déjà ciblé des écuries et des habitats d’animaux.
Tendance actuelle
Le pétrolier Boracay, qui appartient à la flotte russe, a été escorté par les autorités françaises et refait route au canal de Suez. Conforme aux sanctions européennes, ce navire avait été retenu une semaine plus tôt au large de Saint-Nazaire.
Ce vendredi matin, il naviguait vers le sud-ouest au large de La Rochelle. Des sources maritimes rapportent qu’il semble se diriger vers le canal de Suez. Le capitaine et son second, retenus un jour sous la garde à vue, ont retrouvé leur navire, mais des poursuites ont été lancées contre le seul commandant.
