Chacun a sa façon de voir le verre : à moitié vide ou à moitié plein. Pour Sébastien Lecornu, il est un peu plus plein puisque selon le dernier baromètre Ipsos BVA pour La Tribune Dimanche, il a gagné près de 10 points en popularité. Cependant, ce tableau est nuancé car il provoque également une montée des avis défavorables, augmentant de 15 %. En gros, il attire certes des soutiens, mais il divise aussi beaucoup plus qu’il y a un mois.
Dans le même temps, ses anciens partenaires politiques, tous issus de l’ancien socle commun, font face à une chute dramatique. Pas mal de figures de droite, telles que Bruno Retailleau (-7 %), Édouard Philippe (-3 %), Gabriel Attal (-5 %) et Gérald Darmanin (-5 %), enregistrent toutes des baisses d’opinions favorables.
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C’est une véritable déculottée, note Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, comme rapporté par La Tribune Dimanche. Ces personnalités semblent avoir plongé les Français dans des querelles personnelles, ce qui ne fait qu’ajouter au désordre national pour des enjeux personnels en vue de la campagne présidentielle. Pour sa part, le président de la République présente un score de 77 % d’opinions défavorables.
Cependant, cette crise politique avantage certains mouvements comme Reconquête et le Rassemblement National. Éric Zemmour et Éric Ciotti affichent chacun une croissance de 3 % tandis que Marine Le Pen continue de grimper, avec 1 % de mieux, atteignant un taux de 33 % de cotes favorables, se plaçant à égalité avec Jordan Bardella au sommet des classements. Plus intéressant, 35 % et 42 % des sympathisants Les Républicains voient d’un bon œil Marine Le Pen et Jordan Bardella. Ce dernier a d’ailleurs tendu la main aux Républicains cette semaine pour un éventuel accord de gouvernement, une démarche qui fait penser à une union des droites, bien que cela reste très incertain.
