Un homme arrêté pour avoir fait voler un drone chargé de smartphones au-dessus d’une prison

Estimated read time 3 min read

Un homme de 30 ans a été arrêté en pleine nuit pour avoir fait voler un drone rempli de smartphones au-dessus d’une prison du Sud de la France. Ce réseau de contrebande semble prendre de l’ampleur.

La scène commence à devenir familière dans le ciel des prisons françaises. Dans la nuit du 7 octobre, un nouvel incident a eu lieu à Luynes, dans la région Provence. Un homme, armé de sa télécommande, s’est fait prendre en flagrant délit alors qu’il tentait de livrer discrètement trois colis de téléphones aux détenus de l’établissement. Malheureusement pour lui, la Brigade anticriminalité d’Aix était sur le coup.

Interception du drone par la police à une heure du matin

L’alerte a résonné auprès des forces de l’ordre vers une heure du matin, selon La Provence. Le centre pénitentiaire a signalé un drone étrange dans le ciel. Les policiers de la Bac, habitués à ces missions, ont rapidement repéré les lumières du drone et se sont dirigés vers un sommet voisin. Deux équipes de la police ont convergé discrètement, éteignant leurs phares pour prendre le suspect par surprise.

Le pilote n’a pas resisté à l’arrestation. Lors de son interrogatoire, il a expliqué avoir accepté d’agir pour le compte d’un individu qu’il ne connaît pas très bien, qui lui aurait demandé de livrer ces colis. A noter que le jeune homme n’a réussi à larguer qu’un seul colis avant l’arrivée de la police.

Un fléau pour les autorités pénitentiaires

Son cas est révélateur de ces nouvelles recrues du monde du trafic. Arrivé clandestinement en France en 2021, il a déjà un passé judiciaire avec deux condamnations. Son avocate, Me Radost Veleva-Reinaud, qualifie son client de « proie facile » devant le tribunal.

À l’audience, l’agacement est palpable. La présidente, Véronique Fabron, signale que cette instance doit traiter au moins une affaire par semaine liée à la problématique des drones sur les prisons. Les survols sont en effet de plus en plus fréquents dans le paysage pénitentiaire français.

Cette tendance ne se limite pas à la simple introduction de téléphones, souligne la procureure Coralie Jaquet : ces dispositifs électroniques peuvent aussi être utilisés pour gérer d’autres types de trafics, y compris des commandes de meurtres, comme l’indique une affaire récente qui a choqué l’opinion publique.

La décision du tribunal ne tarde pas à tomber. Boumédiène T. écope de dix mois de prison ferme, conformément à la demande du parquet. Il est immédiatement placé sous mandat de dépôt. Cette fois, il se retrouvera de l’autre côté des barreaux, signalant la politique de tolérance zéro lorsqu’il s’agit de sécurité pénitentiaire.

Source : La Provence

Related Posts: