SpaceX dévoile l’état du Starship et de son bouclier thermique après son retour sur terre

Estimated read time 3 min read

SpaceX a partagé deux vidéos impressionnantes de sa célèbre fusée Starship, montrant son atterrissage en mer. Ces clips haute définition permettent de voir de près la résistance de son bouclier thermique, qui a bel et bien survécu à la rentrée dans l’atmosphère, même s’il manque quelques tuiles.

Précédemment, nous avions eu des images du lancement du onzième vol d’essai du Starship. Maintenant, ces vidéos montrent les derniers instants de la fusée géante avant de plonger dans l’océan Indien. Ce moment emblématique avait déjà été aperçu lors du direct proposé par SpaceX, mais il est désormais capté sous différents angles grâce à un système de caméra dédié.

Pour le 14 octobre 2025, SpaceX a également publié des extraits de cet amerrissage sur X (anciennement Twitter). Ces deux vidéos, en plus d’être spectaculaires, donnent un aperçu plus précis de l’état du vaisseau après sa traversée atmosphérique.

Un bouclier thermique solide

En regardant ces images, il est évident que le vaisseau a su surmonter l’intense friction durant la descente : sa structure a, d’une manière générale, résisté aux pressions de l’air à grande vitesse. Ce frottement génère une chaleur extrême nécessitant une protection spéciale pour éviter des dégâts significatifs au vaisseau.

Le revêtement qui protège le dessous et la tête du Starship utilise des tuiles en céramique. Certaines de celles-ci ont même reçu un traitement particulier. En règle générale, la céramique a d’excellentes caractéristiques mécaniques lors d’une rentrée atmosphérique. Elle peut résister à des température excédant 1000°C.

Cependant, SpaceX n’utilise pas ces tuiles hexagonales à chaque vol. La société a pris l’habitude d’en enlever certaines afin d’observer le comportement du vaisseau avec un bouclier moins complet, notamment dans les zones critiques. Le but est de déterminer si le Starship, composé d’acier inoxydable, est capable de supporter cette expérience.

Le bilan post-mission de SpaceX souligne bien cette démarche. Il est mentionné que le vaisseau « a collecté de nombreuses données concernant les performances de son bouclier thermique, soumis à des tests intensifs pour évaluer ses capacités ». Sur le long terme, l’objectif est donc de réutiliser le Starship à de nombreuses reprises.

Contrairement au vol 10, à la structure plus vivement éprouvée (delégations visibles sur les ailerons et la jupe autour des moteurs), le vol 11 montre un vaisseau en bien meilleure condition. Aucun signe de déformation significative, de fatigue ou de dégradations, à l’exception de quelques traces de carbonisation qu’on pourrait considérer comme mineures.

À noter que ce vol 11 a fait usage d’un nouveau système pour l’installation des tuiles en céramique, visant à mieux sceller chacune d’elles sur le vaisseau et à réduire l’espace entre les plaques hexagonales. Si l’on se fie aux résultats préliminaires, cette approche semble être un véritable succès.

Pour aller plus loin

Le Starship a testé une manœuvre inédite pour son futur entraînement

La discussion continue sur Numerama

Related Posts: