Ce jeudi 16 octobre, l’Assemblée nationale a voté contre les deux motions de censure déposées par La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN), événement qui était assez attendu. Et oui, malgré les débats matutinaux, la majorité socialiste n’a pas voté pour renverser le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu. Il faut dire que le seuil des 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement n’a pas été atteint.
Pour la motion de LFI, il a simplement manqué 18 voix. En fait, sept députés socialistes se sont tout de même engagés pour la censure, de même qu’une élue des Républicains, un député Liot et deux sans étiquette. Du côté de la motion du RN, seulement 144 députés ont levé la main pour soutenir cette initiative.
Cela dit, à même pas une semaine de l’ouverture de l’Assemblée, nous savons maintenant qu’il ne s’agit pas d’une surprise. La majorité des socialistes, assurés de quelques garanties par le Premier ministre concernant des questions sensibles comme les retraites lors de sa récente déclaration complète, a donc offert une sorte de répit à ce gouvernement.
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Les socialistes sur le devant de la scène
Ce qui a vraiment attiré tous les regards ce matin, c’était bien le Parti socialiste (PS). Avec leurs 69 députés, ils avaient clairement le pouvoir d’influer sur le bilan de ces votes. Toutefois, malgré quelques rebelles dans leurs rangs qui ont ignoré l’appel d’Olivier Faure, leur chef, de ne pas voter pour la censure, ça n’a pas suffi et le seuil requis pour renverser le gouvernement reste comme avant.
Lors de la première prise de parole de la journée à l’Assemblée, Sébastien Lecornu a d’ailleurs souligné : « Je ne vais pas faire un long discours. Pour moi, l’essentiel est que notre esprit de compromis démontre la bonne volonté. Il est question de passer aux débats ou de se retrouver dans une profonde crise politique. Je vous demande de ne pas prendre en otage le budget de notre Nation et de notre sécurité sociale. »
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Préparatifs autour du budget en cours
Avec cette survie acquise, il est donc temps d’attaquer les vraies discussions sur le budget, dont le projet a été présenté en Conseil des ministres mardi dernier. La commission des Finances s’occupera de ce texte dès ce lundi, et il est attendu en hémicycle pour vendredi.
Aucun usage du 49.3 n’étant prévu, comme Sébastien Lecornu l’a promis, la confrontation entre une gauche divisée et une extrême droite uproariste стремится être sévère, surtout que les délais sont écourtés. Les socialistes pourraient même choisir d’embarrasser davantage le gouvernement durant ces échanges. Un député du groupe Horizons a d’ailleurs résumé avant le vote : « Je ne crois pas que le gouvernement sera censuré demain, mais il reste très vulnérable. »
