Le Japon fait un pas décisif vers la fusion nucléaire commerciale

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Une avancée majeure pour le Japon dans le domaine de l’énergie nucléaire

Le Japon est en plein essor vers une énergie propre et renouvelable, justifiant sa position parmi des concurrents acharnés. La start-up Helical Fusion a annoncé avoir mené le premier test jamais réalisé d’une bobine supraconductrice à haute température (HTS), destinée à des réacteurs commerciaux, a rapporté le site Interesting Engineering le 27 octobre dernier. Effectuée à l’Institut national des sciences de la fusion (NIFS), cette expérience a permis de maintenir un courant stable de 40 kA sous un champ magnétique intense de 7 teslas, et ce, à une température glaciale de -258 °C.

Les projets Helix : Haruka et Kanata à l’horizon

Dans le cadre de son ambitieux programme Helix, Helical Fusion a des objectifs bien définis pour l’avenir proche. D’ici la fin de la décennie, la société prévoit de continuer ses tests sur les aimants supraconducteurs et le système de confinement des plasmas. La prochaine grande étape ? Établir le Helix HARUKA, un prototype expérimental qui va scruter de près la stabilité des réactions de fusion.

Parallèlement, avant 2030, Helical Fusion envisage de mettre en fonctionnement son projet Helix KANATA, une centrale pilote capable de générer de l’électricité en continu, jour et nuit, sans besoin de courant extérieur, tout en promettant « un rendement positif et un entretien simplifié ». Ce modèle futuriste reposera sur la technologie du stellarator hélicoïdal, qui en termes de stabilité surpasse les tokamaks traditionnels, et que Helical Fusion possède à ce jour de manière exclusive.

Une collaboration renforcée avec le gouvernement

Créée en 2021, Helical Fusion travaille de façon étroite avec le gouvernement japonais. En 2024, elle a formé une cellule de collaboration avec le NIFS, obtenant un financement de 2 milliards de yens, soit environ 12 millions d’euros, pour son effort dans le programme SBIR Phase 3, soutenu par le ministère de la Recherche. Bien que ce budget soit appréciable, il reste modeste comparé à ceux investis par d’autres grandes puissances.

« Nous espérons que l’administration Takaichi (du nom de la Première ministre Sanae Takaichi, un grand défenseur des recherches sur la fusion nucléaire) saura réduire cet écart avec les États-Unis et la Chine, voire les distancer grâce à un soutien et un financement que serait plus court », a déclaré Takaya Taguchi lors de la conférence de presse sur les dernières avancées.

À l’échelle mondiale, plus de 50 projets de fusion sont en développement, accompagnés d’une augmentation des investissements de 2,6 milliards de dollars au cours de l’année passée.

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