En pleine enquête, deux hommes ont été arrêtés en lien avec un vol audacieux au musée du Louvre, survenu le 19 octobre. Dernièrement, ces suspects ont partiellement admis leur implication, selon des révélations de la procureure parisienne, Laure Beccuau. Ils ont été mis en examen pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs, et se trouvent actuellement en détention provisoire.
Profile des suspects
La procureure a décrit ces deux trentenaires comme étant probablement les auteurs de l’intrusion dans la galerie d’Apollon, d’où ils ont dérobé des bijoux. Des vidéos de surveillance les montrent entrant dans ce prestigieux espace du musée, servant à exposer les joyaux de la Couronne de France, après avoir utilisé un monte-charge d’un véhicule. Le jour du cambriolage, ils portaient des gilets jaunes pour passer pour des ouvriers, et ont réussi à briser la fenêtre depuis l’extérieur.
Le premier suspect, âgé de 34 ans, est d’origine algérienne et vit en France depuis 2010. Livreur de profession et déjà connu pour des infractions routières, son ADN a été retrouvé sur un des scooters utilisés durant le vol. Ses avocats, Mes David Bocobza et Réda Ghilaci, ont affirmé qu’il existe un écart saisissant entre la gravité de l’affaire et les traits banals de leur client.
Quant au deuxième suspect, âgé de 39 ans, il est originaire d’Aubervilliers et exerce occasionnellement comme chauffeur à l’illégal. Déjà connu pour des vols graves, il se trouvait sous surveillance dans une autre affaire d’attaque de distributeur de billets. De plus, son ADN a été découvert sur une vitrine fracturée, ainsi que sur d’autres objets. Ses avocats, Mes Diala Al-Shaman et Maxence Gallo, ont préféré ne pas commenter.
Où sont passés les bijoux ?
Ce vol, dont le butin est évalué à 88 millions d’euros, a mené à l’arrestation des deux suspects samedi dernier. L’un d’eux a été appréhendé à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à partir pour l’Algérie, tandis que l’autre a été arrêté ce même soir par la BRI à Aubervilliers.
Les enquêteurs sont formels : quatre malfaiteurs ont été clairement identifiés dans cette affaire. Cependant, il se pourrait qu’il y ait un niveau d’organisation encore plus important impliquant un commanditaire, voire d’autres personnes susceptibles de recevoir le butin, a ajouté Laure Beccuau.
Malheureusement, les bijoux dérobés restent introuvables pour le moment. La procureure de la République a exprimé l’espoir qu’ils soient retrouvés et restitués au musée du Louvre, ainsi qu’à la Nation. Souligne-t-elle : « Ces joyaux ne peuvent plus être écoulés sur le marché. Quiconque tenterait de les vendre se rendrait coupable de recel. Il est encore temps d’agir pour les restituer. »
