L’impact de l’intelligence artificielle sur la santé et les remboursements des mutuelles

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Avec l’émergence de l’intelligence artificielle, la révolution dans le secteur de la santé ne se limite plus qu’aux hôpitaux. Désormais, les assureurs et les mutuelles exploitent également cette technologie pour repenser leurs offres. Imaginez des garanties qui s’adaptent à votre profil ! Un changement énorme est en train de s’opérer, bien que tout cela soit encore réglementé de près.

Mieux comprendre les assurés grâce à l’IA

Les compagnies d’assurance s’appuient désormais sur des algorithmes d’analyse prédictive. En utilisant des données de recherches épidémiologiques et d’autres bases publiques, elles parviennent à identifier les tendances actuelles. Ces informations, bien sûr anonymisées, sont cruciales pour créer des modèles statistiques qui peuvent ajuster les cotisations et anticiper les risques à venir.

L’IA permet une analyse sur un volume colossal de données. L’idée principale ? Mieux comprendre et prévoir les dépenses de santé, tout en accélérant le processus des remboursements. À l’avenir, ces outils pourraient concevoir des garanties personnalisées pour encourager une meilleure prévention parmi les assurés.

En attendant que tout cela se mette en place, vous pouvez comparer les complémentaires santé à l’aide d’un outil indépendant qui déchiffre les divers niveaux de couverture proposés par les mutuelles françaises.

Des garanties « adaptatives » à l’essai

Certains acteurs du secteur santé expérimentent actuellement des remboursements liés à des objets connectés, comme des montres d’activité ou des tensiomètres intelligents. L’objectif n’est pas de juger le comportement des assurés, mais de favoriser une meilleure observance médicale. Selon le type de formule, la mutuelle pourrait couvrir tout ou une partie des coût associés à ces appareils, incitant ainsi les assurés à suivre régulièrement leur santé.

Cela étant dit, la participation à ces programmes est volontaire. Les informations recueillies par ces objets ne sont pas transmises aux mutuelles. Au contraire, l’IA se concentre sur les données anonymisées pour identifier les tendances au niveau de la population, sans accéder aux données personnelles. Par exemple, elle peut déceler des liens entre certaines habitudes de vie et l’apparition de problèmes de santé chroniques, aidant ainsi les assureurs à prédire les pics de dépenses.

Innovation et protection des données : un exercice d’équilibre délicat

Il faut toutefois réfléchir aux dilemmes éthiques que soulève une assurance santé « connectée« . En Europe, des institutions comme la CNIL et le RGPD encadrent très rigoureusement l’utilisation des données de santé. En France, il est donc interdit de modifier les tarifs en fonction du mode de vie de l’assuré, afin de préserver la solidarité entre les membres.

Les mutuelles ne collectent pas ces données issues des objets connectés. Au mieux, elles peuvent proposer des programmes où l’assuré choisit de partager certaines informations pour profiter d’un suivi plus personnalisé, mais cela doit rester rare et bien encadré. Les actions en cours se limité donc surtout à des encouragements positifs. L’IA aide simplement à trouver le moyen de marier personnalisation et prévention pour faire baisser les remboursements.

Les essais internationaux liés à l’IA inquiètent au sujet de possibles récompenses ou pénalités des assurés selon leur comportement. Néanmoins, un tel système ne pourrait fonctionner dans le cadre européen, qui repose sur la protection des données personnelles et la non-discrimination. Au lieu de créer de nouvelles inégalités en matière d’accès aux soins, l’IA se propose donc surtout d’améliorer la prévention et la gestion des demandes de remboursement, offrant aux consommateurs des solutions plus flexibles et transparentes.

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