Perturbations au concert israélien à la Philharmonie : qui sont les personnes interpellées ?

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Jeudi soir, la Philharmonie de Paris, dans le quartier XIXe, a été le théâtre de débordements lors du concert de l’orchestre philharmonique d’Israël. Quatre personnes ont été mises en garde à vue suite à ces incidents. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a tenu à s’exprimer vendredi midi en affirmant : « Hier soir, le concert a été troublé par des militants pro-Palestiniens ».

Le parquet de Paris a été notifié des mesures prises, concernant trois hommes et une femme. Trois parmi eux sont inculpés pour « participation à un groupement en vue de perpetrer des violences ou dégradations », un délit qui encourt jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende. La quatrième personne, en garde à vue, est accusée d’avoir organisé une manifestation non déclarée, ce qui peut aussi mener à une peine de six mois de prison et une amende de 7 500 euros.

Détails des incidents : Onze ressenti et fumigènes

Interviewé par les médias, Laurent Nuñez a précisé la mise en place de mesures de sécurité: « Un dispositif de police était palpable à l’extérieur comme à l’intérieur de la Philharmonie, avec des agents en civil comme d’habitude pour ce genre d’événement, auxquels s’ajoutaient des fouilles sérieuses.»

Même avec ces précautions, des fauteurs de troubles ont réussi à passer entre les mailles du filet. Parmi les appréhendés se trouvait un jeune homme de 20 ans, de nationalité française, intercepté à 20h40. Il avait sur lui des pétards, de l’encre rouge et une alarme, et faisait partie d’un groupe de trois personnes.

Cela a renforcé l’idée qu’il ne s’agissait pas d’un acte isolé mais bien d’une tentative organisée de déstabiliser l’événement. Selon le Figaro, l’un d’eux est notable, figurant sur les listes de surveillance en raison de ses affiliations à des mouvements contestataires.

Un autre homme, né en 1994 et également de nationalité française, a été appréhendé à 20h35, à l’intérieur même de la Philharmonie, pour les mêmes offenses, ainsi que pour des destructions volontaires .

Le bilant de l’incident est alarmant : l’individu en question a déployé un fumigène rouge dans la salle, créant une panique parmi les spectateurs0, mettant ainsi leur vie en grand danger. Laurent Nuñez a déclaré : « Cet acte est incroyablement dangereux et irresponsable. Aucun prétexte ne justifie le risque de vie pour le public venu pour apprécier le concert. »

Aperçu par le public comme en témoignent des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, le suspect aurait reçu des coups avant d’être interpellé, présentant une blessure à l’arrière de la tête. Sur lui, les forces de l’ordre ont retrouvé et confisqué non seulement deux pétards, mais aussi une alarme sonore, en plus du fumigène.

Le ministre a rendu hommage à la promptitude des forces de police : « Grâce à la présence de policiers en civil, les auteurs des événements ont été rapidement interpellés. »

Mobilisation devant le commissariat

Pour faire un récapitulatif, hier soir, en présence de personnalités comme le responsable du Crif et l’ambassadeur d’Israël, le concert a été interrompu à de multiples reprises par des personnes brandissant des fumigènes et distribuant des tracts pro-palestiniens, menant à des échauffourées.

La Philharmonie a exprimé son indignation face aux interruptions et a annoncé son intention d’introduire une plainte formelle. Certaines personnalités sur les réseaux sociaux, comme Yonathan Arfi du Crif, ont exprimé leur désapprobation en qualifiant cela de « vigilance anti-sémite habillée d’antisionisme », un appel auquel a également répondu Laurent Nuñez ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati.

Les interpellations ont entraîné un rassemblement de soutien devant le commissariat dans le XIXe arrondissement, avec des drapeaux clament « Free Palestine ». Palestine Action France a affirmé, sur Instagram, avoir orchestré cette action militante.

Eux, tout en annonçant l’agression dont ont été victimes leurs camarades par des militants d’extrême droite à l’intérieur, ont demandé aux partisans d’assister à ce rassemblement programmé pour 8 heures du matin, contestation lancée après les événements.

Ces incidents surviennent dans un climat lourd, le concert étant soumis à des pressions de la CGT-Spectacle et d’autres artistes appelant à son annulation. De son côté, la ministre de la Culture avait affirmé son soutien à la liberté des programmations artistiques, alors que la Philharmonie se posait comme hôte de tous les artistes, sans imposer de position politique.

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