En France, presque un adulte sur deux est en situation de surpoids, et un sur six souffre d’obésité. Outre-Atlantique, ce constat est encore plus alarmant, avec plus de 40 % de la population touchée en 2022, d’après Statista. Depuis longtemps, les chiffres parlent : beaucoup nous accusent de ne pas assez bouger, de passer nos journées assis. Mais une étude mondiale innovante remet tout en question, indiquant que le véritable fautif pourrait être notre alimentation.
Mécanismes de la dépense énergétique
Pensons à un chasseur-cueilleur en Tanzanie qui parcourt des kilomètres chaque jour, en opposition à un employé norvégien travailler huit heures non-stop devant son ordinateur. Cela semble évident que le premier dépense plus d’énergie, n’est-ce pas ? Eh bien, pas si vite…
Dans une recherche rel publiée par Pnas en juillet 2025, des chercheurs ont examiné les dépenses caloriques de plus de 4 200 adultes représentant 34 pays différents. Sous la direction d’Amanda McGrosky, anthropologue à l’université de Duke, ils ont mesuré la vitesse à laquelle ces individus brûlaient des calories pendant dix jours. La méthode utilisée était l’eau doublement marquée, reconnue comme étant extrêmement fiable.
Les résultats sont surprenants : les gens dans les pays développés brûlent davantage de calories que ceux qui vivent dans des sociétés plus traditionnelles. Cela ne signifie pas qu’ils sont paresseux, car en fait, l’activité physique reste constante. En gros, ceux qui vivent dans des pays riches s’activent suffisamment mais continuent de prendre du poids. Maintenant, d’où proviennent ces kilos en trop, si ce n’est pas juste un manque d’activité ? La réponse semble résider dans notre alimentation.
Les aliments ultra-transformés pointés du doigt
Au sein des 25 populations analysées, les chercheurs ont découvert un lien frappant : ceux qui consomment le plus d’aliments ultra-transformés (comme les snacks, soda, et plats préparés) affichent davantage de masse grasse.
Dans les sociétés développées, ces produits sont omniprésents. Ils sont attrayants par leur rapidité de préparation, mais sont conçus pour être engloutis sans jamais rassasier. Ils sont absorbés beaucoup trop vite et favorisent le stockage du gras, car ils ne nous maintiennent pas satisfaits.
Au final, le problème n’est pas uniquement la quantité de nourriture, mais bien la qualité : on consomme plus, mais surtout, ce sont les produits qui nous stimulent à en manger encore plus !
Les implications globales d’une relation entre alimentation et obésité
Cette découverte est corroborée par d’autres études similaires. Par exemple, une étude de la UK Biobank, impliquant 22 000 participants, a récemment révélé que ceux qui mangent le plus d’aliments ultra-transformés ont un risque de développer une obésité supérieur de 79 % et de 30 % pour l’obésité abdominale.
De plus, une étude pilote menée en 2024 a montré que réduire de 50 % la consommation de ces produits peut mener à une perte moyenne de 3,5 kg en seulement deux mois, sans changement dans l’activité physique.
L’étude ne minimalise pas l’importance de l’activité physique, bien au contraire. Bouger et faire du sport sont cruciaux pour le bien-être général. Cependant, pour réellement combattre l’obésité, il faut être conscient de ce que l’on consomme. Prendre des décisions simples, telles que cuisiner soi-même, opter pour des aliments de qualité, et limiter les produits industriels, est déjà une bonne façon de recommencer à maîtriser son alimentation et sa santé.
