Le président Emmanuel Macron a récemment fait une annonce qui pourrait changer la donne pour la défense spatiale française. Mercredi dernier, le 12 novembre 2025, il a révélé qu’un montant supplémentaire de 4,2 milliards d’euros sera injecté dans le secteur spatial, en plus des 6 milliards déjà établis. Cette décision survient dans un contexte prévu de tensions liées à la Russie.
Lors d’une présentation à Toulouse, où il a inauguré le Commandement de l’espace, Macron a exposé une vision ambitieuse pour le futur de la défense spatiale, en visant l’horizon 2040. Voici ce qu’il a dit : « La guerre d’aujourd’hui se joue déjà dans l’espace, et celle de demain débute là également. » Il a souligné l’importance de développer des lanceurs européens réutilisables afin de rivaliser efficacement avec les géants comme SpaceX d’Elon Musk.
En somme, avec ce nouvel investissement, la France pourrait atteindre un total impressionnant de 10,6 milliards d’euros dédiée à la défense spatiale d’ici 2030. Macron a clairement averti des nouvelles formes de guerre moderne, en mettant en avant le fait que « nous livrons depuis longtemps une bataille contre l’espionnage de nos satellites, ainsi que les cyberattaques visant nos infrastructures spatiales. »
Pour faire face à cette pression, l’État français fera de cette somme annoncée une priorité sur les 6 milliards d’euros prévus pour le programme spatial militaire, tous deux dans l’optique de monderniser notre défense spatiale.
En plus de cela, Macron a notifié qu’une partie des budgets serait allouée à des projets civils ainsi que militaires, ce qui amène le total pour le spatial civil français à plus de 16 milliards d’euros. Cependant, le financement français est bien en deçà des 35 milliards d’euros promis par l’Allemagne pour sa propre défense spatiale à travers une réponse aux menaces venant de la Russie et de la Chine.
Ce manque d’investissement pose la question de la position de la France lors de la conférence ministérielle de l’ESA qui se tiendra à Brême, en Allemagne, les 26 et 27 novembre.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron plaide également pour la fin du « retour géographique » de l’Agence spatiale européenne (ESA), un principe qui assure une répartition équitable des contrats industriels selon la contribution de chaque État membre. À l’approche d’une importante réunion de l’ESA, il a souligné qu’il était temps « de tourner la page », pour permettre à ses concurrents européens d’être plus compétitifs.
Finalement, il a évoqué la nécessité urgente de développer des technologies de lancement spaciaux efficaces, avec un accent particulier sur la réutilisation, l’économie de fonctionnement, et un développement de nouvelles infrastructures à Kourou, afin de rendre la station plus ouverte et adaptable face à des partenaires internationaux.
