Une cérémonie très discutée pour honorer Philippe Pétain à l’église Saint-Jean-Baptiste.
Ce samedi, à Verdun (55), une messe en « hommage au maréchal Pétain et à ses soldats » a eu lieu dans une église fermée, réservée uniquement aux membres de l’association organisatrice, selon le préfet de la Meuse, tandis qu’une centaine de gens manifestaient pacifiquement devant le lieu religieux.
Affluence minime mais tensions palpables
Le préfet Xavier Delarue a indiqué qu’« un très petit nombre », en fait pas plus de 20 personnes, assistait à cette cérémonie. Il a rappelé que le maire de Verdun, Samuel Hazard, avait émis un arrêté pour interdire cet événement, mais cette décision a été annulée vendredi par le tribunal administratif de Nancy.
Avant la cérémonie, le préfet a pris soins de discuter avec le prêtre en charge pour s’assurer du respect de la la loi de 1905 concernant la séparation de l’Église et de l’État, stipulant qu’aucun discours politique ne devait avoir lieu.
À l’extérieur, un photographe de l’AFP a remarqué la présence d’une vingtaine de forces de l’ordre tandis qu’une centaine de manifestants chantaient la Marseillaise.
Des élus face à la polémique
Des représentants locaux, arborant leurs écharpes tricolores, étaient sur place. Le maire, Samuel Hazard, a déclaré : « Cela me choque profondément, en pensant à toutes les victimes de la barbarie nazie et de l’idéologie du maréchal Pétain. »
Une fidèle, Mariette Descamps, a exprimé sa consternation en tenant une pancarte sur laquelle était inscrit : « Catho pas facho ». Elle a ajouté : « Je suis désolée de ce qui se passe aujourd’hui. »
L’événement controversée était organisé par l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP), qui a reçu l’autorisation de l’archevêque de Metz pour célébrer cette messe à mémoire du maréchal Pétain et de toutes les victimes des guerres passées.
Pensons à Philippe Pétain, ancien héros de la Première Guerre mondiale et chef du régime de Vichy, dont le nom reste lourd de sens et de désapprobation depuis son indignité nationale prononcée en 1945.
