Vote latino : La tendance s’inverse aux États-Unis, un avertissement pour Trump ?

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Ce 4 novembre, lors de trois élections locales, la communauté latino, qui représente près d’un Américain sur cinq, a montré un soutien renouvelé pour le candidat démocrate, atténuant l’avance que Donald Trump avait parmi eux lors de la présidentielle de 2024.

Jack Ciattarelli, le candidat républicain au poste de gouverneur du New Jersey, a affiché son message de campagne sur son bus en mettant en avant une de ses réunions, où une part significative du public était composée de latinos. Cependant, malgré cette tentative, il n’a pas réussi à convaincre cette majorité hispanique de voter pour lui, même après avoir séduit 18 % des électeurs qui avaient voté Trump durant les précédentes élections. Finalement, Mikie Sherrill, la candidate démocrate, a remporté la victoire avec 56,6 % des voix, attirant 68 % des votes latinos.

Un message clair pour les Républicains

Ce retournement de situation s’est manifesté lors de plusieurs élections, comprenant les municipales de New York et les élections des gouverneurs dans le New Jersey et la Virginie, où le Parti républicain a manifestement perdu l’appui des latinos, retournant à des écarts que les Démocrates bénéficiaient avant 2024.

« Ils n’ont pas voté pour le Parti démocrate, ils ont voté contre le Parti républicain », a précisé Josée Arango, un responsable républicain du comté d’Hudson. Il a enregistré un déclin de 22 points dans son accès à la communauté latino, ce qui est un revers significatif.

Les préoccupations économiques en avant

La hausse du coût de la vie est un point sensible pour beaucoup dans cette communauté. Les électeurs latinos, souvent issus de classes moyennes ou modestes, se sentent trahis par les promesses de Trump concernant la baisse des prix, jugeant qu’il se concentre davantage sur ses ambitions de pouvoir que sur l’amélioration de leurs conditions de vie.

D’autres analyses abondent dans ce sens. « Les électeurs hispaniques réalisent amèrement que nos avertissements étaient justifiés », remarque l’économiste Paul Krugman du New York Times, ajoutant : « L’Amérique est devenue un endroit où être latino ou parlé espagnol est devenu synonyme de risque. »

Terrorisés par une politique de migration hostile

Aujourd’hui, les électeurs latinos prennent conscience de l’impact des politiques anti-immigrantes du gouvernement de Trump sur leur quotidien. Beaucoup redoutent que des membres de leur famille soient arrêtés simplement en raison de leurs origines. Un sondage récent révèle que 66 % des latinos estiment qu’il est devenu dangereusement compliqué d’être latino aux États-Unis, un point de vue qui contraste avec l’opinion des trois dernières années où ils se sentaient intégrés.

Les Démocrates se réjouissent de ce changement de tendance à un an des élections de mi-mandat, qui pourraient leur faire reprendre le contrôle du Congrès. Toutefois, ils restent prudents sur la possibilité que ces gains se reproduisent dans des États comme le Texas ou la Floride, qui abritent une importante population hispanique, mais où l’esprit conservateur est peut-être plus ancré.

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