La justice relance l’enquête sur le geste tragique de Kristina Rady, ex-femme de Bertrand Cantat

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Il a fallu attendre longtemps, mais enfin, la justice semble prête à revoir l’affaire du suicide de Kristina Rady, ancienne épouse de Bertrand Cantat. Grâce à la récente diffusion d’un documentaire perspicace sur Netflix, les autorités juridiques s’intéressent de nouveau à ce drame survenu il y a plus de 15 ans. Selon des sources d’RTL, une enquête préliminaire pour violences volontaires par conjoint a été officiellement lancée par le parquet de Bordeaux.

Kristina, qui n’avait que 42 ans à la date fatidique en janvier 2010, a été retrouvée pendue dans son appartement à Bordeaux. À l’époque, elle avait laissé un message inquiétant sur le répondeur de ses parents, où elle faisait état de violences subies de la part de l’artiste, époux depuis 1997, et envisageait déjà de le quitter. Elle était également la mère de deux enfants, un garçon né en 1997 et une fille en 2002.

Le couple avait rompu peu après la naissance de leur fille aînée. Par la suite, Bertrand Cantat a commencé une relation avec l’actrice Marie Trintignant, tragiquement retrouvée mortellement blessée à Vilnius en été 2003. Cantat avait purgé une peine de huit ans en prison, dont une partie dans l’établissement de Muret, avant d’être libéré en octobre 2007 et de renouer avec Kristina.

Alors que plus tard, après les allégations d’homicide involontaire visant Bertrand, Kristina lui avait apporté ne brin de soutien, affirmant qu’elle avait toujours ressenti une sécurité dans leur relation. Lors d’une conférence de presse, elle avait été catégorique : « Je n’ai jamais subi de violence de la part de Bertrand. Bien au contraire, il privilégiait le dialogue dans nos interactions, qu’elles soient privées ou publiques. »

Cependant, en 2009, son témoignage sur le répondeur de ses parents révélait un tout autre tableau. Elle y mentionnait des incidents violents, agrémentant sa narration de détails préoccupants, tels que : « Hier, j’ai failli perdre une dent. Il m’a balancé mon téléphone et mes lunettes, et mon coude est maintenant totalement tuméfié. »

Durant les années précédentes, la justice avait ouvert diverses procédures en 2013, 2014 et 2018 pour examiner les circonstances de la mort de Kristina Rady, mais celles-ci avaient toujours été classées. En mars dernier, le documentaire intitulé « Le Cas Cantat » a ravi l’attention médiatique.

D’après le procureur de la République, Renaud Gaudeul, ce document a fait ressurgir des éléments d’information absents des dossiers précédents : « Après avoir visionné le reportage sur Netflix, j’ai pris la décision de relancer l’enquête sur les violences potentielles commises envers Kristina Rady. » Et il conclut : « Il semblait essentiel de ne pas laisser ces nouvelles informations de côté. »

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