Israël a décidé de laisser passer des convois d’aide pour le territoire palestinien en difficulté et a aussi procédé à des parachutages d’humanitaire.
Face aux pressions croissantes au niveau international, Israël a finalement annoncé, ce dimanche, la mise en place d’une pause dans les combats ciblant des zones de Gaza pour permettre l’accès à des biens essentiels à une population dans le besoin. L’armée israélienne a révélée avoir largué de l’aide sur la bande.
Depuis le début du conflit avec le Hamas, le 7 octobre 2023, Israël a été très strict sur ses restrictions d’accès à Gaza, imposant un blocus sévère qui, certes, a connu des assouplissements, mais a continué de causer des pénuries alarmantes. Plusieurs organisations humanitaires comme l’ONU craignent maintenant une crise d’alimentation croissante et la malnutrition chez les enfants qui constituent les plus de deux millions d’habitants de Gaza.
Des parachutages et le passage de camions d’aide
Pour prouver sa bonne volonté, Israël a diffusé des vidéos montrant des parachutages de comme « sept palettes d’aide, comprenant farine, sucre et conserves » dans la bande de Gaza. Ce largage aurait été fait en coopération avec des organismes internationaux et était sous l’égide du Cogat, un bureau du ministère de la Défense, selon un rapport partagé sur Telegram. L’ONU et d’autres ONG présentes dans la région n’ont pas fait de commentaires officiels jusqu’à maintenant, mais des voix dans le milieu humanitaire se sont dites vigilantes quant à l’impact de cette annonce.
Des sources d’Al-Qahera News en revanche rapportent que « des camions d’aide en provenance d’Égypte ont fait leur entrée à Gaza, via le passage de Rafah », illustrant à quel point aider la population est une priorité par cette entrée de camions gorgés d’assistance alimentaire.
Instaurer une pause humanitaire quotidienne
Dans la foulée, le ministère des Affaires étrangères d’Israël a annoncé qu’il allait mettre en place ce qu’il décrit comme « une pause humanitaire » pour faciliter les livraisons d’aide. Le gouvernement a néanmoins attribué la responsabilité des délais à des retards côté ONU.
Cette trêve tactique sera observée chaque jour, à compter de ce dimanche, programmé entre 10h et 20h, y compris sur certaines localités comme Deir-el-Balah et la ville de Gaza, là où aucune activité militaire n’est actuellement rapportée. Cependant, il convient de statuer que des bombardements israéliens ont causé la mort de 50 personnes ce week-end selon des rapports fournis par les autorités locales.
Critiques des parachutages
Sous la pression de grandes puissances telles que Paris, Berlin et Londres pour lever ces restrictions, Israël avait annoncé, samedi, qu’elle reprendrait les largages le soir même. Toutefois, cette méthode de parachutage, utilisée auparavant par notamment les Émirats, la Jordanie et la France en 2024, se heurte à des critiques. Des responsables en mission humanitaire l’ont jugée comme insuffisante tandis qu’elle requiert des alternatives plus efficaces comme les voies terrestres.
Alors que le Royaume-Uni se préparait à envoyer son aide et évacuer des enfants nécessitant des soins médicaux avec la collaboration de la Jordanie, les Émirats Arabes Unis avaient également débuté les livraisons de leur aide par les parachutages.
Enfin, selon les déclarations faites par Emmanuel Macron, une conférence aura lieu à New York cette semaine afin de promouvoir un règlement équitable et durable du conflit israélo-palestinien basé sur l’option des deux États, la voie vers une réelle paix dans la région.
