Jamie Lee Curtis, connue pour son rôle dans la célèbre série de films « Halloween » et pour son inoubliable performance dans « Freaky Friday », s’apprête à prendre un grand virage dans sa vie. Double lauréate des Golden Globes et oscarisée grâce à son rôle dans « Everything Everywhere All at Once », sa carrière est remarquable. Pourtant, il ne faut pas oublier qu’elle fait partie de ceux qu’on appelle des « nepo babies », ayant grandi dans l’ombre de célèbres parents : sa mère, Janet Leigh, est l’actrice mythique de « Psychose » d’Alfred Hitchcock, et son père, Tony Curtis, a brillé dans des classiques comme « Certains l’aiment chaud ».
Préparation à la retraite
Malgré sa popularité, Jamie Lee Curtis sait très bien que sa carrière ne pourra pas durer éternellement. Elle dénonce un fait regrettable qui touche de nombreuses femmes dans l’industrie du divertissement : l’avis de célébrité prend fin avec l’âge. Elle évoque avec douleur les difficultés consacrées aux carrières de ses parents : « J’ai vu mes parents perdre leurs succès, liant leur renommée à quelques années avant que l’industrie ne leur tourne le dos », confie-t-elle dans une interview accordée au Guardian.
Cette odeur de retraite l’inquiète. « Pour moi, prendre du recul est totalement inévitable. Je suis de facto en retraite depuis dix ans. Mon but est de quitter la fête avant que qu’on me dise quelque chose de blessant », lâche-t-elle avec fermeté.
Rejet des normes de beauté
Consciente des pressions liées à son apparence, Curtis refuse de se plier aux diktats de beauté qui règnent à Hollywood. Elle avoue être contre la chirurgie esthétique et s’inquiète d’une certaine tendance qu’elle envisage comme inquiétante : « Je dénonce avec virulence comment des générations entières de femmes ont été défigurées par la recherche de standards de beauté », déclare-t-elle avec conviction. « Nous cherchons à supprimer l’authenticité et utilisons des produits chimiques qui dénotent de notre véritable être. »
Les désastres de la quête de jeunesse
Ce n’est pas la première fois que Jamie l’exprime. Hollywood semble vouloir effacer les signes de vieillesse, laissant celles qui ne cadrent pas avec leurs critères sur le carreau. Elle se remémore une expérience douloureuse sur le plateau de « Perfect » en 1985, où un réalisateur lui a fait une remarque désastreuse : « Elle a trop de cernes ». « Encore aujourd’hui, je frémis en repensant à cette remarque », se souvient-elle.Bien que la douleur de cette critique ai conduit à un rendez-vous pour rénovation physique immédiate, elle a très vite regretté : « J’aurais dû m’écouter, le changement de visage n’est pas la solution. »
Cela l’a touchée au point de mijoter encore cette lutte contre un système lui ne reconnaît que la façade. Je suis heureuse qu’elle fût une voix pour celle qui souhaitent embrasser leurs diverses phases de vie au lieu de les cacher. »
