Bernard Arnault prend la parole pour soutenir l’accord
Dernièrement, l’accord sur les droits de douane négocié par Ursula von der Leyen et Donald Trump a suscité de vives critiques au sein de la classe politique et parmi certains chefs d’entreprise. L’attribution de cet accord à une initiative de soumission a été fort décriée, comme l’a souligné François Bayrou, tandis que le Medef et même la VDA ont exprimé leurs préoccupations sur sa nature largement déséquilibrée.
En dépit de cette vague de désaccords, Bernard Arnault, patron de LVMH, est quelqu’un de rare dans le paysage économique, se montrant plutôt positif vis-à-vis de cet accord. Dans un article publié par Les Echos et relayé par BFMTV, Arnault souligne l’importance de cet accord, bien qu’il l’admette ‘loin d’être parfait’. Dans le contexte actuel, selon lui, cet accord était essentiel pour le secteur européen.
Les enjeux de l’accord commercial
Bernard Arnault considère cette démarche comme une ‘démonstration d’intelligence’. Il argumente qu’il est impératif d’éviter une rupture avec un partenaire comme les États-Unis qui peut jouer en toute impunité par rapport aux règles existantes.
En tant que dirigeant d’une entreprise européenne, il insiste sur le fait que toute alliance était nécessaire pour le Europe et ses secteurs vitaux. De plus, il note que le commerce entre l’Europe et les États-Unis est très profitable, avec notamment l’ouverture prochaine d’un atelier Louis Vuitton après celle réalisée en 2019 en présence même de Donald Trump. Un signe qu’il y a des intérêts économiques à préserver.
L’impact sur LVMH et les exportations
Malgré son soutien à l’accord, Bernard Arnault a déploré l’absence de certains produits, notamment les vins et spiritueux français dans les négociations, soulignant leur importance pour le chiffre d’affaires du groupe. LVMH, qui génère environ 7 % de son chiffre d’affaires du secteur des vins et spiritueux, a particulièrement été affecté par cet oubli.
En conclusion, la vraie question est de savoir si Bernard Arnault adopte une attitude de soutien inconditionnel à Donald Trump ou s’il se montre simplement pragmatique. Son fils a même mentionné qu’Arnault commençait à occuper un rôle de diplomate, surtout lorsqu’un moment périlleux se présentait.
