Le Collège de France a récemment pris la décision d’annuler un colloque sur la Palestine qu’il avait programmé en fin de semaine. Cette annulation fait suite à l’engouement polémique sur le sujet, selon un communiqué diffusé par l’administrateur de l’institution dimanche dernier.

Dans sa déclaration, l’administrateur a expliqué qu’il devait annuler ce colloque pour garantir la sécurité des lieux et des personnes, tout en précisant que l’institution ne soutient aucune forme de militantisme et se maintient dans une stricte neutralité sur les enjeux politiques, comme il est noté par le Collège de France.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a qualifié la décision d’« responsable ». Sur son compte X, il a déclaré : « Défendre la liberté académique, c’est défendre un débat libre, respectueux et ouvert à tous » suite à ses échanges avec l’administrateur.

Ce colloque, intitulé « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines » et co-organisé par l’historien Henry Laurens avec le Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep Paris), avait été critiqué par certains pour son orientation, surnommé « pro palestinien » par des observateurs.

Une institution face à la polémique

La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémite (Licra) a rapidement dénoncé cet événement, le qualifiant de « foire antisioniste » et déplorant le « détournement d’une institution prestigieuse ». Ils ont d’ailleurs exprimé leur intention de s’adresser au ministre de l’Enseignement supérieur en consequence.

Des analystes avaient écrit dans un article concernant cet événement, évoquant la présence d’universitaires et de figures comme l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin et Francesca Albanese, experte onusienne sur les Territoires palestiniens, faisant référence à un « entre-soi pro palestinien ». Le magazine Le Point avait également soulevé des inquiétudes quant aux liens du Carep avec Qatar.