Ce vendredi, un événement marquant s’est produit à l’Assemblée nationale autour de la taxe Zucman, au cœur des discussions budgétaires. Finalement, cette mesure soutenue par le Parti socialiste a été rejetée.
RAPPEL DES FAITS – Ce vendredi, l’Assemblée nationale a analysé la délicate question de la fiscalité du patrimoine, notamment la taxe Zucman. Ce sujet a été au centre des pourparlers entre le gouvernement et le PS pour éviter un vote de censure.
A l’Assemblée nationale, une atmosphère d’incertitude planait pendant les débats. « On nous parlait d’une journée de grande clarté », témoignait Laurent Baumel, un député du PS, en remarquant que parfois, il faut juste accepter l’inconnu.
Le suspens a duré toute la journée, car les débats ont d’abord traité une autre mesure visant les grandes richesses, principalement celle des holdings. Finalement, bien que cette mesure ait été adoptée, son impact a été réduit par l’opposition de droite, au désarroi de la gauche. « Sébastien Lecornu est venu à l’Assemblée apparemment pour négocier, mais avec la droite plutôt qu’avec nous », montait au créneau Eric Coquerel, représentant des Insoumis, exprimant sa désillusion.
Des espoirs face à l’impasse
Romain Eskenazi, autre député PS, s’est montré un brin optimiste : « Nous avons proposé la taxe Zucman, mais ils refusent. Qu’importe la manière, notre but est de récupérer 15 milliards d’euros auprès des plus riches. » Il a aussi souligné l’importance de la présence du Premier ministre dans l’hémicycle ce jour-là.
Avant de reprendre les débats à 15 heures, France Inter rapportait que Sébastien Lecornu avait eu une réunion de déjeuner avec des leaders socialistes, Vargas et Faure. C’était-il un signe de progrès ou simplement une distraction?
Pour Jean-Philippe Tanguy, membre du RN, c’était plus qu’une question de politique : « Aujourd’hui, les conversations semblent floues, on dirait que c’est peu clair, presque une comédie. » Loin de se laisser abattre, Olivier Faure vidéo sur X, précisait que rien n’était caché. Au contraire, ces discussions étaient réclamer par le gouvernement pour inclure tous les partis.
Echange houleux autour de la taxation
Durant l’après-midi, les avis sur la taxe Zucman n’ont pas surpris les observateurs. Paul Midy, un député Renaissance, s’est exprimé : « Cette taxe serait nuisible pour notre économie et pour l’emploi. » Il a de plus ajouté que les riches quitteraient le pays, laissant derrière eux des promesses vides.
La continuité des débats s’est enflammée avec Laurent Wauquiez du groupe de droite, qui a affirmé : « Nous sommes opposés à cette folie fiscale! » D’un ton aiguisé, il critiquait l’idée même de telles taxes. En réponse, Boris Vallaud a insisté : « Il existe une folie fiscale lorsque les petites et moyennes entreprises accumulent les impôts alors que les grandes entreprises les évitent. »
Message du gouvernement : un geste vers le PS
Lisant la salle, le Premier ministre restait stoïque, prenant des notes alors que la proposition de la taxe Zucman échouait. « S’ils ne veulent pas de Zucman, très bien alors, mais il est impératif que nous avance », a exprimé un légèrement désespéré Laurent Baumel.
En fin de journée, Sébastien Lecornu a habilement rejeté la nécessité de mettre en place la taxe Zucman, arguant qu’ »il n’y a pas de recette miracle ». Cependant, pour faire un pas vers le PS, il a récemment proposé d’abandonner la suspension des retraites et des minima sociaux, soulignant que les préoccupations des citoyens sur ces sujets ne pouvaient pas être ignorées.
