Olivier Faure, leader du parti socialiste, a fait savoir sur BFMTV-RMC qu’il envisageait de réintroduire une mesure fiscale intéressante – la fameuse taxe Zucman – lors de l’examen du budget 2026.
En réponse aux interrogations de l’animateur, Faure a confirmé que les députés de son parti comptaient proposer un amendement pour intégrer cette taxe dans le projet de loi de finances, et ce, malgré des hésitations qui fusent déjà. Il a précisé : « Nous avons besoin de débattre sérieusement des recettes que nous voulons pour le pays. Acceptera-t-on le plan du gouvernement qui vise à récolter 1,5 milliard sur les holdings, ou choisira-t-on notre alternative, qui pourrait rapporter 15 milliards grâce à la taxe Zucman ? ».
Une taxe plus ciblée
Evoquons rapidement ce qu’est la taxe Zucman : elle est destinée à alourdir les patrimoines qui dépassent les 100 millions d’euros, en prélevant 2 % chaque année. Ce type de taxe concerne au final environ 1.800 contribuables dans toute la France. Mais Faure ne s’y fige pas complètement.
Lors des discussions parlementaires à venir, il précise : « Il sera intéressant de voir qui souscrit à cette taxe et qui n’est pas d’accord – nous avons d’autres alternatives à proposer. Si la taxe Zucman ne passe pas, d’autres mécanismes resteront à notre disposition, tels que le relèvement du prélèvement forfaitaire unique, de la ‘flat tax’, ou d’autres contributions exceptionnelles visant davantage les affluent ou via les grandes entreprises. »
Dans les détails du budget présenté par le gouvernement Lecornu, un dispositif visant les holdings patrimoniales a été intégré dans l’optique de limiter l’évasion fiscale. Ce projet devrait permettre au gouvernement de générer environ 14 milliards d’euros de recettes additionnelles, accompagné d’un projet budgétaire avoisinant les 30 milliards d’euros, selon les analyses émises par le Haut Conseil des Finances Publiques et rapportées par l’AFP.
