Clara Chappaz appelle à des mesures urgentes après la mort de Jean Pormanove

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Ce jeudi, Clara Chappaz, la ministre déléguée au Numérique, a exprimé son indignation en déclarant qu’il y a « urgence à sortir de ce Far West numérique ». Cette annonce intervient seulement quatre jours après la mort tragique du streamer Jean Pormanove, qui a été exposé au public dans une vidéo où il se faisait violenter sur la plateforme Kick.

Jean Pormanove, connu sous les pseudonymes JP ou Raphaël Graven, a suscité une vague d’émotion et de colère suite à son décès survenu dans la nuit de dimanche à lundi après 12 jours d’horreur permanente en streaming, humilié aux côtés d’un complice surnommé Coudoux par deux individus nommés NarutoVie et Safine.

Des sanctions pourraient être imposées

« C’est absolument choquant de constater que la réalité a dépassé la fiction », a réagi Clara Chappaz. Elle a également mis en lumière la responsabilité des « 200 000 personnes » qui ont suivi et financé ces streaming. Elle a ajouté que le marché autour de ce type de contenu doit être questionné sérieusement.

La ministre a précisé qu’il y aurait des sanctions allant jusqu’à la fermeture de la plateforme si des manquements sont détectés.

Elle a reconnu la « pleine responsabilité de la régulation numérique » et a mentionné qu’une enquête avait été lancée dès décembre 2024, juste après la publication d’un article par Mediapart. L’Arcom, l’autorité en charge du numérique en France, a confirmé qu’elle avait commencé à s’occuper du sujet, et a insisté sur la nécessité de revoir les règles de modération des contenus sur Kick.

D’après un article récent publié par Mediapart, les 300 heures de direct avant sa mort attestent de « nombreuses tentatives d’étranglement, des coups au visage répétés et beaucoup d’humiliations ». On y trouve aussi les supplications répétées de Pormanove de contacter la police ou les urgences.

Selon les résultats de l’autopsie, divulgués ce jeudi par le procureur de la République à Nice, la mort « n’est pas liée à l’intervention d’un tiers » et les causes biologiques de son décès semblent médicales et/ou toxicologiques. Une enquête a été décidée lundi pour « rechercher les causes de la mort », laquelle a été transmise à la police judiciaire de Nice.

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