Condamnation de l’État dans l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin

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Le père d’Estelle, une petite fille disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes, a intenté un procès contre l’État en 2018, et les juges du tribunal judiciaire de Paris lui ont donné raison.

Justice – Ce mercredi, l’État a été jugé coupable et reconnu pour « faute lourde » dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin. Les juges ont souligné qu’il y avait un « manque de moyens humains » et des « dysfonctionnements » dans les investigations. En conséquence, ils ont ordonné à l’État de verser 50 000 euros à Eric Mouzin, le père de la fillette, pour préjudice moral.

Estelle, âgée de 9 ans, avait disparu alors qu’elle rentrait de l’école à Guermantes, en Seine-et-Marne. Malgré les nombreuses recherches menées à l’époque, il n’a pas été possible de retrouver sa trace, celle-ci se perdant à quelques centaines de mètres de chez sa mère. Pendant 16 ans, le travail de la police judiciaire de Versailles a stagné. La piste de Michel Fourniret, arrêté quelques mois plus tard en Belgique, a été évoquée, mais elle a été finalement rejetée. Les enquêteurs ont conclu qu’il n’était pas en France le jour de la disparition. Un appel téléphonique passé à son fils aîné, Jean-Christophe, vers 20 heures ce soir-là, renforce cette version, étant donné que Jean-Christophe n’était pas là pour répondre.

Ce n’est qu’en 2017, avec la juge Sabine Khéris, que l’enquête a été relancée. Elle a été la 8e à se pencher sur cette affaire complexe. Michel Fourniret, condamné pour les meurtres de sept femmes entre 1987 et 2001, et son épouse Monique Olivier, sont finalement devenus les principaux suspects. En 2020, ils ont avoué leur implication dans la disparition, mais hélas, Fourniret est décédé un an plus tard. Monique Olivier a reconnu avoir passé l’appel téléphonique incriminé, à la demande de son mari, et au tribunal en 2023, elle a également admis avoir « gardé » Estelle pour lui.

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