Des manifestations massives à Tel-Aviv contre le contrôle israélien de Gaza

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Les rues de Tel-Aviv se sont animées ce samedi avec des retrouvailles et des luttes. La foule, regroupant des milliers de personnes, s’est rassemblée pour réclamer un arrêt des hostilités à Gaza, peu après que le gouvernement israélien a décidé de s’emparer de cette ville palestinienne.

Des manifestants brandissaient des affiches et des photos des otages toujours détenus à Gaza, appelant le gouvernement israélien à les libérer.

Selon les journalistes de l’AFP sur place, la foule était composée de dizaines de milliers de personnes, tandis que le Forum des familles d’otages évoquait jusqu’à 100 000 participants. Les autorités n’ont pas communiqué de chiffres officiels.

Les manifestants s'en sont pris au cabinet de guerre de Benyamin Netanyahou, qualifié sur cette pancarte de « cabinet de mort ».
Les manifestants ont exprimé leurs critiques envers le cabinet militaire dirigé par Benyamin Netanyahou, qualifié de « cabinet de mort » sur une pancarte.

« Si certaines parties de Gaza subissent une invasion menant à la mort d’otages, nous vous poursuivrons toutes les fois qui suivront, sur toutes les scènes publiques et à chaque élection », a averti Shahar Mor Zahiro, parent d’un otage décédé, suggérant un message direct adressé au Premier ministre.

Le Hamas parle d’otages « sacrifiés »

Le Hamas, qui retient actuellement 49 personnes kidnappées, dont 27 seraient décédées, a déclaré vendredi que l’occupation annoncée d’Israël de la ville de Gaza serait équivalente au « sacrifice » de ces otages, capturés pendant l’attaque sans précédent lancée le 7 octobre dernier.

Les familles des captures et d’autres militants pour la paix en Israël sollicitent également un traité de cessez-le-feu avec le Hamas afin d’assurer la libération des derniers otages.

Malgré les critiques grandissantes, l’armée israélienne était prête ce vendredi à envoyer des forces pour s’installer dans Gaza, la plus grande ville palestinienne, visant à « éliminer » le Hamas et garantir la libération des otages.

Le plan formulé inclut le désarmement du Hamas et le retour de tous les otages, vivants et morts , tout en visant à démilitariser Gaza avant d’installer un « gouvernement civil » qui ne soit ni le Hamas ni l’administration palestinienne, comme l’avait précisé le bureau de Benyamin Netanyahou.

« Nous allons libérer Gaza du Hamas, pas l’occuper, » a exprimé Benyamin Netanyahou via X.

Cris de désapprobation sur la scène internationale

Des nations allant de l’Allemagne, un des plus stricts alliés d’Israël, à l’Union européenne, sans oublier la France, la Chine et de nombreux pays musulmans, ont dénoncé ce projet, entraînant une vive réaction internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU a programmé une réunion d’urgence ce dimanche.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dénoncé samedi « une nouvelle crime », s’ajoutant à une liste d’actes israélien en Cisjordanie et à Jérusalem, exprimant l’importance urgente d’agir pour y mettre fin instantanément.

Berlin a également annoncé qu’il suspendait les exports d’équipements militaires pouvant servir à ce conflit dans la région de Gaza. En réponse, Benyamin Netanyahou a contacté le chancelier Friedrich Merz pour exprimer ses réserves face aux restrictions imposées, les considérant comme des « récompenses pour le Hamas ».

Des policiers israéliens ont procédé à des interpellations.
Des agents de la police israélienne procèdent à des arrestations pendant les manifestations.

Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a mis en garde Israël contre les conséquences d’un “escalade dangereuse” qui pourrait aggraver la situation déjà cauchemardesque pour des millions de Palestiniens.

Actuellement, l’armée israélienne est active sur près de 75 % de la bande de Gaza, notamment à partir de ses bases établies près de la frontière. Cette région avait été sous occupation israélienne lors de la guerre de 1967 avec l’installation de 21 colonies qui avaient ensuite été démantelées lors du retrait unilatéral sauf en 2005.

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