Notez bien ces dates : les élections municipales auront lieu les dimanches 15 et 22 mars 2026. C’est la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, qui a donné cette information à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi 27 août. Un décret bientôt publié au Journal officiel entérinera ces dates, identiques à celles fixées pour 2020, et proposera le renouvellement des conseillers municipaux ainsi que les conseillers communautaires de plusieurs grandes villes, notamment Paris, Lyon, et Marseille.
Un des changements marquants de cette élection concerne le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. En effet, une nouvelle loi, souvent appelée « PLM », vise à simplifier le système actuel. Auparavant, les électeurs ne votaient que pour une liste de conseillers dans leur arrondissement. Ensuite, ces conseils d’arrondissement choisissaient ceux qui siégeraient au conseil municipal. Désormais, il y aura deux votes le même jour : un pour les conseillers d’arrondissement et un autre pour les conseillers municipaux. Ce sera le conseil municipal qui élira ensuite son maire.
Dans les petites communes comptant moins de 1 000 habitants, il y aura également des changements significatifs. À partir de 2026, le scrutin de liste paritaire deviendra la norme. Cette réforme, qui a déjà été mise en place dans le reste du pays depuis les municipales de 2014, vise à mettre fin au « panachage ». Cela signifie qu’ils ne pourront plus modifier les listes électorales en rayant certains noms. Ce nouveau système intégrera une alternance stricte hommes/femmes afin de respecter la parité.
Les élections de 2020 face à la pandémie
Revenons un instant sur les précédentes élections municipales de 2020, marquées par un événement imprévu : la pandémie de Covid-19. Au départ, il était inenvisageable pour le gouvernement d’annuler ou de reporter le scrutin prévu les 15 et 22 mars. « Il n’y a aucune raison pour annuler les élections », avait-on déclaré à Matignon, même au moment où la fermeture des établissements scolaires a été annoncée à la surprise générale.
Le premier tour s’est tenu comme prévu, mais avec des mesures sanitaires strictes. Cela a abouti à un taux d’abstention record d’environ 45 %, soit près de 19 points de moins que lors des municipales de 2014. Par la suite, en raison de la propagation du virus, le gouvernement a décidé de reporter sans délai le second tour, alors que la France entrait en confinement.
Finalement, le second tour n’a été organisé que plusieurs semaines plus tard, le 28 juin. C’est un précédent en France, où une élection locale n’avait jamais été cessée pour si longtemps. Ce scrutin, avec une abstention de près de 60 %, constitue le plus bas taux de participation à une élection municipale depuis l’instauration de la Ve République. En fin de compte, les écologistes sont sortis victorieux dans plusieurs grandes villes comme Marseille, Bordeaux, et Lyon.
De leur côté, les socialistes ont maintenu leur contrôle sur Paris et Lille, tout en réussissant à gagner Montpellier et Nancy. Les Républicains ont connu des revers dans les grandes agglomérations, mais ont réussi à se renforcer dans les villes de taille intermédiaire. Quant à LREM, elle n’a pas pu établir plus d’ancrage local, tandis que le RN a réalisé une percée en remportant pour la première fois en 25 ans une ville de plus de 100 000 habitants, Perpignan.
