Finalisation de l’accord commercial entre les États-Unis et l’UE

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Par Andrea Shalal et David Lawder

Les États-Unis et l’Union européenne ont mis les choses au clair jeudi en annonçant un accord commercial important. Cette déclaration commune, issue d’un accord signé le 27 juillet en Écosse, témoigne des discussions entre Donald Trump, le président américain, et Ursula von der Leyen, à la tête de la Commission européenne.

Le texte, d’environ trois pages et demie, précise que des droits de douane allant jusqu’à 15 % seront appliqués à la plupart des produits européens exportés vers les États-Unis, touchant des secteurs variés comme les automobiles, les médicaments, les semi-conducteurs et le bois.

Du côté européen, cette entente implique l’élimination des droits de douane sur presque tous les produits manufacturés américains, avec également une ouverture préférentielle aux produits de la mer et agricoles en provenance des États-Unis.

Concernant les automobiles et leurs pièces, les États-Unis vont ramener les droits de douane de 27,5 % à 15 % dès que Bruxelles mettra en place des lois nécessaires pour respecter ces engagements.

Un responsable anonyme de l’administration Trump a indiqué que ce mouvement pourrait se concrétiser dans les prochaines semaines, exprimant le souhait des deux parties d’agir vite.

Responsabilité partagée

Cette déclaration, selon le responsable, a pour fonction « de s’assurer que chacun reste sur la même longueur d’onde » et de veiller à ce que les engagements pris le mois dernier à Turnberry par les dirigeants soient respectés.

« Nous travaillons activement avec l’Union européenne afin qu’elle ait la motivation suffisante pour initier le processus législatif en vue de réduire ses droits de douane, comme promis », a-t-il ajouté.

Enfin, le consensus stipule que la baisse des droits de douane sur le secteur automobile prendra effet dès que la Commission européenne présentera sa nouvelle législation.

D’autres engagements incluent l’éventualité pour les États-Unis d’appliquer le principe de la nation la plus favorisée à partir du 1er septembre sur les secteurs aéronautique, médicament, chimie, et sur certaines ressources naturelles comme le liège.

L’UE prévoit également d’acheter pour 750 milliards de dollars de produits d’énergie américains sur trois ans et cherche à stimuler un investissement de 600 milliards de dollars dans les secteurs stratégiques américains d’ici à 2028.

De plus, les deux parties sont décidées à aborder les « barrières commerciales numériques injustifiées » et à envisager des collaborations visant à protéger leurs marchés respectifs contre la surproduction dans le secteur de l’acier et de l’aluminium, tout en assurant des chaînes d’approvisionnement solides.

(Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Augustin Turpin)

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