La situation reste tendue pour les deux membres d’équipage d’un pétrolier russe, identifié comme « Boracay », qui ont vu leur garde à vue prolongée, selon les déclarations faites par le procureur de la République de Brest ce jeudi.
Les événements ont débuté mardi, et l’enquête, réservée aux personnes se présentant comme le capitaine et son premier officier, a été maintenue jusqu’à nouvel ordre.
Baptisé alternativement « Pushpa » et « Boracay », ce navire de 244 mètres, qui arbore actuellement le pavillon du Bénin, est visé par les sanctions européennes en raison de sa connexion avec des opérations visant à éluder les restrictions occidentales sur les ventes de pétrole de Moscou.
Les forces militaires françaises continuent de mener leurs opérations à bord du pétrolier, comme confirmée par une source militaire jeudi matin.
Le parquet de Brest a ouvert une enquête pour examiner le « défaut de justification de nationalité » du navire ainsi que pour le « refus d’obtempérer » aux directives données, tout cela étant lié à des infractions maritimes signalées par le préfet maritime de l’Atlantique.
Actuellement, les investigations n’ont pas une portée directe sur de possibles suspicions concernant le navire qui, selon une analyse du site spécialisé The Maritime Executive, a pu servir d’appui lors des récents survols de drones, provoquant des perturbations dans le trafic aérien danois.
Des observations sur VesselFinder montrent que ce pétrolier a effectivement navigué près des côtes danoises entre le 22 et le 25 septembre, coïncidant avec les incidents de survol.
Outre les mesures décidées par l’Union européenne, ce navire fait également l’objet de sanctions de la part du Canada, de la Suisse, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.
