Guerre à Gaza : TRAJECTOIRE DE PAIX – le Hamas ouvert à négocier et Trump exige un cessez-le-feu instantané

Estimated read time 4 min read

Dans une tournure inattendue à la guerre en cours, le Hamas a déclaré ce vendredi soir qu’il était prêt à « libérer tous les otages » suite à l’ultimatum du président américain Donald Trump. Le chef d’État avait promis des conséquences sévères si son plan de paix était rejeté.

Le groupe islamiste palestinien a communiqué sa volonté d’engager des discussions de manière immédiate concernant les modalités de cette libération. Selon des informations de l’armée israélienne, parmi les 251 personnes enlevées pendant les attaques, 47 seraient encore retenues à Gaza, dont 25 auraient perdu la vie.

La libération serait conditionnée à un échange avec des prisonniers palestiniens d’Israël, comme stipulé dans le plan proposé par Trump, que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a apparemment accepté.

Cependant, des représentants du Hamas, dont Moussa Mahmoud Abou Marzouk, pointent que la livraison des otages dans un laps de temps restreint de 72 heures est une question compliquée et qu’ » » »elle pourrait ne pas être réalisable » compte tenu des circonstances actuelles, a-t-il précisé lors d’une interview avec Al-Jazeera.

En réaction au,vique des palestiniens à cette dynamique, Trump a déclaré que le Hamas semblait ouvert à un processus de paix durable, tout en pressant Israël d’arrêter les bombardements à Gaza immédiatement. Ses déclarations ont été jugées « encourageantes » par le mouvement islamiste, qui se montre ouvert à entamer des pourparlers pour mettre fin à cette guerre, selon des propos de porte-parole rapportés par l’AFP.

Des Conditions Troubles : Un Plan en Discussion

Lors d’une annonce faite mardi, Trump avait brièvement accordé un délai de 3 ou 4 jours pour l’acceptation de son plan en 20 points, auquel le Hamas avait réagi en demandant « un peu plus de temps » pour examiner les détails. Finalement, la date limite a été reportée au dimanche, à 22 heures GMT.

Le projet présenté par Trump inclut un cessez-le-feu, la libération des otages dans les 72 heures suivant l’accord, le désarmement du Hamas (auquel l’attaque du 7 octobre 2023 avait donné lieu) et le retrait progressif des troupes israéliennes. Il sollicite également l’établissement d’une autorité de transition placée sous l’égide de Trump et la mise à disposition d’une force internationale.

Poussé par de nombreuses nations arabes et occidentales, ce plan est critiqué pour pointer diverses ambiguïtés, notamment en ce qui concerne le calendrier du retrait israélien et les conditions de désarmement du Hamas. Mahmoud Mardawi, un responsable du Hamas, a ainsi souligné que « la proposition américaine requiert davantage de clarifications et nécessitera des négociations via des médiateurs ».

Des sources proches du Hamas ont récemment évoqué leur souhait d’amender certaines clauses, notamment celles relatives au désarmement et à l’expulsion de ses membres. En parallèle, un autre informateur a noté des divergences de points de vue au sein du mouvement concernant les négociations en cours à Doha.

Réactions des Nations Unies et de la France

Le secrétaire général des Nations Unies a accueilli favorablement l’annonce du Hamas de sa disposition à libérer les otages et à discuter sur base du plan de Trump. Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a encouragé toutes les parties à saisir cette occasion pour mettre un terme au conflit tragique à Gaza.

De son côté, Emmanuel Macron a exprimé son soutien via X, déclarant que la libération des otages et un cessez-le-feu à Gaza sont à portée de main, plaidant pour que l’engagement du Hamas soit concrétisé au plus vite. « Nous avons une chance d’agir rapidement vers la paix. La France s’engage à aller de l’avant en collaboration avec les Etats-Unis, Israël et la communauté internationale », a-t-il ajouté

Le Qatar, en tant que médiateur, a également salué l’engagement du Hamas à accepter le plan de Trump.

Une Situation Critique sur le Terrain

En parallèle, la situation humanitaire à Gaza s’est détériorée drastiquement, avec des rapports d’Adnan Abou Hasna, un représentant local de l’UNRWA, qui qualifie les conditions de « catastrophiques ».

« Des dizaines de milliers de Palestiniens sont dans une situation de déplacement constant, engendrant de coûteux défis. L’accès à l’eau et aux provisions alimentaires reste extrêmement limité », a-t-il déclaré.

Amnesty International a dénoncé des « déplacements massifs » forcés par l’offensive en cours à Gaza-ville, précisant que des centaines de milliers de Palestiniens sont contraints de se réfugier dans des zones surpeuplées dans le sud.

Related Posts: