L’incendie qui ravage l’Aude depuis mardi après-midi est, sans aucun doute, le plus grave que la France ait connu depuis 1949, ayant déjà dévoré 17 000 hectares. La situation reste délicate ce jeudi, alors que plus de 2 000 pompiers luttent contre les flammes.
En réponse à cette crise, Ursula von der Leyen a déclaré ce mercredi qu’elle était prête à offrir le soutien de l’Europe. « Nous sommes prêts à mobiliser les ressources de rescEU pour aider à maîtriser ces incendies », a-t-elle tweeté.
Le rescEU est une initiative européenne destinée à fournir un soutien en cas de catastrophe naturelle, comme les incendies dévastateurs. Par exemple, la France en avait bénéficié lors des incendies de Gironde l’année dernière, mais cette fois, elle n’a pas sollicité d’assistance.
Actions locales au lieu d’un appel à l’Europe
Sur BFMTV, le préfet de l’Aude, Christian Pouget, a indiqué que ce n’était pas de son ressort de faire appel à l’Union européenne ; c’est la responsabilité du ministère de l’Intérieur. De son côté, ce ministère a justifié que les moyens actuellement employés sont adéquats par rapport à la situation.
La France pourrait-elle changer sa stratégie face à cette situation critique ? Pour le ministère de l’Intérieur, la réponse est « non, pas pour l’instant ». Si la situation se dégradait, une évaluation serait faite concernant une éventuelle aide européenne. Actuellement, les autorités locales estiment avoir la capacité de gérer la crise.
Des conditions météorologiques pouvant aider
Les pompiers de l’Aude annoncent que les conditions météo de jeudi matin devraient être plutôt favorables. Cependant, des rafales de vent allant jusqu’à 40 km/h sont attendues à partir de 11h. Leur stratégie consiste à intervenir rapidement avant que le vent ne se renforce.
Les avions seront en action toute la journée pour stopper la propagation du feu actif dans plusieurs zones. Bien que la croissance de l’incendie ait été proche de 1 000 hectares par heure, l’intensité semble ralentir, comme l’a mentionné Rémi Recio, le sous-préfet de Narbonne.
Christophe Magny, le chef des pompiers de l’Aude, a exprimé son espoir de réussir à maîtriser l’incendie « dans la journée », tout en restant prudent : « certaines lisières continuent de brûler ». Le vent, qui avait provoqué une menace sur le littoral méditerranéen, a récemment tourné, déplaçant le risque vers le massif des Corbières ainsi que les quinze communes déjà affectées.
