« Mission accomplie ! » : Pauline Ferrand-Prévot parle de sa victoire d’étape et de son maillot jaune

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Samedi, lors de la 8e étape, Pauline Ferrand-Prévot a su s’imposer et a fait un pas de plus vers l’histoire du cyclisme. À seulement 124 km de son premier Tour de France femmes, elle se prépare pour la dernière étape qui se déroulera ce dimanche en Haute-Savoie. Avant de penser à une éventuelle victoire finale, « PFP » a évoqué son exploit incroyable au Col de la Madeleine.

Quels sont vos ressentis après cette victoire ?

PAULINE FERRAND-PRÉVOT : Je suis hyper heureuse, bien sûr ! C’était une journée incroyable. Je partais dans l’inconnu, sachant que j’étais en forme, mais je ne savais pas comment allaient réagir les autres. J’avais reconnu la montée finale et je me sentais prête. Au début de l’ascension, je ressentais bien le rythme, tout en sachant que j’étais encore capable de pousser un peu plus. Lorsque Sarah (Gigante) a attaqué au départ, je me suis demandé si Demi (Vollering) allait suivre et voyant qu’elle ne bougeait pas, j’ai décidé de rejoindre Sarah. La montée était rapide, mais je contrôlais ma course donc je n’étais pas dans le rouge. Notre équipe a parfaitement manœuvré en envoyant Marion (Bunel) dans la première échappée, ce qui nous a permis de l’attraper à environ 7 km de l’arrivée. Elle a aidé sur la partie plate, ce qui m’a laissé le temps de récupérer. Cela m’a servi lors de mon attaque contre Sarah, ce qui m’a permis de prendre l’avantage seule. Quelle montée incroyable, j’en suis vraiment ravie de gagner et de pouvoir porter ce maillot demain (dimanche).

Une victoire émotive dans le dernier kilomètre…

Je n’étais peut-être pas la plus élégante mais quel bonheur ! Je pensais aussi à ne pas perdre de temps, car il me restait encore la course de demain (dimanche). Certes, avoir quelques secondes d’avance serait idéal pour demain. Une vraie montagne d’émotions mêlées à la douleur !

Que représente le podium, la victoire, et le maillot jaune pour vous ?

Recevoir ce maillot des mains de Marion m’a beaucoup touchée. On a commencé à faire du vélo ensemble et ça m’a beaucoup émue qu’elle me remette ce maillot. Tout le monde parlait du maillot jaune après la Madeleine… Aujourd’hui, c’est incroyable de voir que j’ai accompli ce que je souhaitais, et demain, je porterai ce maillot jaune pour la dernière étape. Cela va me faire bizarre !

Était-il surprenant de voir que personne ne pouvait vous suivre dans la Madeleine ?

J’avoue que cela m’a surpris de voir Demi (Vollering) si loin de Sarah (Gigante). Cela m’a boostée mentalement, car cela voulait dire que j’étais dans le bon rythme. J’ai toutefois essayé de rester concentrée, sans me laisser emporter par l’émotion. J’ai continué de respirer, en m’appuyant sur la roue de Marion (Bunel), ce qui m’a permis de recueillir des forces, jusqu’à accélérer pour distancer Sarah. C’était un moment incroyable !

Et qu’est-ce qui a été le plus compliqué dans votre préparation ?

Ça a été un long parcours depuis le Mondial de l’année dernière. J’ai pris le risque de retourner sur la route après mon titre olympique. C’était un véritable challenge, mais je sais ce qui est nécessaire pour réussir. Certaines personnes peut-être pensaient que je mendais l’échec, mais si ma famille et mon équipe me font confiance, en m’autoriser à explorer ce qui fonctionne pour moi, je sais que j’atteindrai mon objectif. Ce fut un pari audacieux, mais ces deux derniers mois de préparation ont vraiment été bénéfiques. Avec mes 33 ans et un bagage plein d’expérience, le soutien de tous autour de moi compte énormément. Un immense merci à eux pour leur confiance et pour respecter ma personnalité !

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